Adho Mukha Svanasana – Chien museau par terre
Fidélité à notre Voie
Photos-Centre de Yoga Fleur de Lotus
- Se placer en bout du tapis (tapis devant soi) – Écarter les jambes talons vers l’extérieur – Placer la main droite sur le ventre et la gauche dans le dos.
- Gd Inspir et dans le Gd Expir suivant, basculer vers l’avant et se plier en deux en regardant devant soi. Rester un moment, le temps de détendre tout le haut du dos (pour soulager des courbatures du sac à dos).
- Gd Inspir et dans le Gd Expir suivant, descendre complètement les bras au sol et effectuer un V à l’envers. La tête est rentrée, le menton contre le sternum. Les pieds restent bien à plat (si possible). Cette posture peut remplacer Sirasana (posture sur la tête). Ne pas rentrer les épaules et ne pas arrondir le dos. Le dos reste bien plat.
- Ou encore, démarrer à quatre pattes comme dans Majarasana et prendre la posture à l’expir ; déplacer les talons légèrement vers l’extérieur.
- Il peut être intéressant de pratiquer des respirations complètes dans la posture avec kumbhaka à l’inspir et kumbhaka à l’expir.
- Réaliser trois avec balasana entre chaque.
- A noter : La tête rentrée, menton contre le sternum. Les pieds restent bien à plat (si possible). Ne pas rentrer les épaules et ne pas arrondir le dos.
Concentration : sur l’étirement du dos – Sortir de la posture dans un Gd Expir et en se mettant à genoux – Faire suivre de la posture de l’enfant ou savasana.
Contre-indications : glaucome ou toute autre affliction des yeux. En cas de douleurs des poignets, préférer Majrasana à la place. Hypertension. Forts maux de tête et dernier trimestre de la grossesse.
Effets : Grand étirement du dos et de la zone lombaire. Assouplit les ischio-jambiers, les mollets et les ligaments de chevilles. Fortifie les épaules et les bras et assouplit toute la musculature à l’arrière des jambes. Renforce les chevilles. Supprime toutes les raideurs au niveau des omoplates et soulage les arthroses de l’humérus. Excellent pour le système digestif. Soulage les troubles menstruels et les symptômes de la ménopause. Utile contre les maux de tête (ne pas pratiquer en douleur forte). Apporte la puissance et la stabilité, permet de détendre et d’apaiser. Irrigue le cerveau. Ralentit les battements du cœur. Permet de récupérer de la fatigue et allège le corps. Excellent exercice pour les sportifs. Augmente la capacité respiratoire et ouvre la poitrine. Le soir, pratiquée avec douceur, elle favorise le sommeil et prévient les insomnies. Rééquilibre l’énergie en lien avec la Terre. V- – – ; P – ou + ; K – –
Avec les 3 bandhas : Donne de la chaleur et concentre l’énergie dans le ventre. Chakras : Manipura (le ventre surtout avec uddiyana bandha), Anahata (ouverture) et vishuddhi avec Jalandhara
Dans ce V inversé, le pratiquant est invité à retourner en lui-même et à se recentrer. L’équilibre entre l’avant et l’arrière du corps symbolise l’équilibre entre la matière et le spirituel. Comme toutes les postures « inversées », elle permet à l’énergie de s’intervertir, la tête se connecte à la terre, le coccyx au ciel. Le dos offert au ciel porte le non-conscient à la conscience. La stabilité sur les quatre membres offre une base à tout le mouvement énergétique induit par la posture.
Dans la mythologie indienne, le chien est le symbole de la loyauté et la protection. C’est aussi un animal qui aime jouer. « Il est très important de ne pas prendre la vie trop au sérieux – surtout les joies et les tristesses, toujours éphémères, tout comme les inclinations et les aversions. Laissez-les simplement vous traverser. Prenez-les pour juste ce qu’ils sont. Laissez-les n’être que des jeux exécutés devant l’éternel enfant qu’est Krishna. » Swami Chinmayananda.
La légende : À la fin du Mahabharata : Yudhisthira, l’aîné des Pandava & fils du Dieu Dharma/Indra ayant vu mourir ses frères, arrive seul devant les portes du paradis accompagné d’un chien qu’il ne connaît pas, mais dont la fidélité le touche.
Indra lui demande de l’abandonner, pour retrouver ses frères.
Il refuse. Il est bien inspiré, car ce chien est son père Dharma/Indra. En refusant de rentrer au paradis sans le chien, il fait preuve de sa loyauté et montre que l’action désintéressée mène à la Réalisation.
La fin du Mahabharata est très intéressante, car elle met en perspective, le lien indissoluble entre le bien et le mal. « Les bons », les Pandavas, une fois la guerre gagnée contre les « mauvais », les Kauravas entament une longue marche pour entrer au paradis. Yudisthira est le dernier à se présenter avec le chien (la représentation du Dharma, les lois cosmiques, à la fois matérielles et spirituelles). Et quand il rentre enfin au Paradis, qui rencontre-t-il en premier ? Le « méchant » Duryodhana, l’aîné des cent fils de la famille des kauravas alors que ses propres frères se sont retrouvés en enfer. Yudisthira encore aveuglé par l’orgueil pensait que seuls les bons (illusion du bon et du mauvais) avaient le droit au paradis. Il choisit de rejoindre ses frères par solidarité et par cette démarche, il est totalement purifié. Le sage fait son devoir de manière désintéressée : seule l’action gratuite va permettre l’unité. La compassion est placée au-dessus de tous les jugements, les codes …
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