Chakras – Cakra 

Pour élever la conscience, il est nécessaire de purifier régulièrement le corps physique et énergétique, qui forment tous les deux le temple où demeure atman (l’essence spirituelle)

Ṣaḍdarśana – Les six systèmes de pensées

Dans la philosophie hindoue, six systèmes de pensées cohabitent (Sat Darsana). Ces six systèmes philosophiques partent du constat de la souffrance et le but de chacun d’entre eux est la libération de cette souffrance (l’être huamin a la possibilité de dépasser cette souffrance). Seules les méthodes diffèrent :

  • Nyāya : présentation de la logique
  • Vaiśeṣika : approche physique du monde (Description atomistique du monde)
  • Sāṅkhya : expérience du monde
  • Yoga : l’ensemble des indications qui permet de faire l’expérience de ce monde exposé dans le Sāṅkhya.
  • Mīmāṃs : exposer la vérité de la non-dualité avec l’espoir que celui qui écoute perçoive ce qu’il sait déjà de cette vérité.
  • Vedānta : Connaissance ultime au-delà de la connaissance compréhensible par le mental.

Sāṅkhya 

Le terme  » Sāṅkhya » signifie à la fois « énumération et discrimination » des réalités caractérisant le monde manifesté. Pour cela, il s’appuie sur la reconnaissance de deux principes fondateurs : l’énergie indifférenciée (avant le Big Bang) qui est Puruṣa, le monde sans forme et l’énergie manifesté qui est Prakriti, le monde des formes qui se décline en 24 principes ; ce monde des formes est également le fondement des trois corps, des cinq Kośas et des sept cakras.

La philosophie du Sāṅkhya repose sur le principe de Puruṣa Pakriti et de Prakṛti. Prakṛti est la matière primordiale (le principe féminin) qui fécondée par Puruṣa (principe masculin) devient la création. Puruṣa étant la conscience universelle, immobile et éternelle (spectateur impassible). Le travail spirituel consiste donc à délivrer l’esprit, le « Soi » immobile (atman) et de ne plus l’assimiler aux mouvements du psychisme.

 Le Yoga pose la question sur les moyens d’arriver à la libération (unité du corps, du mental et de l’âme) et donne des clés pour relier le corps et l’esprit au Puruṣa et à brahman (la conscience universelle), la véritable source du bonheur et du bien-être. L’être humain étant la réplique de l’Univers en miniature. L’être humain s’identifie aux mouvements de la création et notamment aux mouvements du psychisme.

 Le monde de Prakṛti. (création) est celui de la matière et de l’énergie qui l’anime. Chaque être vivant possède un corps physique, un corps subtil ou énergétique et un corps spirituel ou âme. Le corps physique ainsi que tous les corps subtils appartiennent au monde matériel (ces corps se nomment Pañcakośa), le corps subtil étant juste moins matérialisé de manière visible. « Pañca» en sanskrit veut dire cinq et « kośa » « enveloppe ».Le mot « māyā » associée à chaque nom signifie en sanskrit « illusion » et montre que toutes ces enveloppes ne sont pas notre nature originelle.

Śārīra (shariras) & kośa (koshas)

Le Prāṇa cosmique s’appelle Mahāprāṇa, c’est l’énergie à la source de toute vie et aussi la conscience ( on peut dire la conscience-énergie). Il imprègne toutes les formes du vivant, même si celle-ci peuvent apparaître comme différentes et séparées. Comme la lumière blanche qui comprend l’ensemble des longueurs d’onde pouvant être perçues par l’œil (ce qu’on appelle couleurs), le prāṇa va se manifester de façon différente selon le taux vibratoire de la forme qu’il imprègne. Chez les êtres humains, selon la science du yoga, il existe cinq niveaux d’énergie qui coexistent et interagissent, du plus dense au plus subtil. Cette manifestation se présente sur différents plans que l’on appelle Śārīra (les 3 corps) et kośa(les 5 enveloppes).

Śārīra 

  • Sthūla : corps grossier ou corps de nourriture : annamaya kośa et prāṇamaya kośa
  • Sūkṣma : corps subtil : manomaya kośa et vijñānamaya kośa
  • Karaṇa : corps causal : ānandamaya kośa

Le yoga classique ne considère pas ces « corps » comme étant des enveloppes distinctes, mais des variations d’intensité d’un même vortex. Un peu comme on pourrait parler du conscient du subconscient et de l’inconscient sur le plan psychologique.

Koshas Chacun des corps subtils est très dépendant l’un de l’autre. La purification de n’importe lequel des koshas est bénéfique à notre progrès spirituel et à l’extension de la conscience dans son ensemble.  C’est un système où tout est connecté. Grâce à la pratique du yoga, il est possible de prendre conscience de tous ces corps.

kośa (Koshas)

Le yoga et l’āyurveda se réfèrent toujours à ces trois corps (d’où le fait de réaliser trois fois les postures (dans le yoga de Dhiranandaji) et ces cinq fourreaux et cherchent à dévoiler les secrets de ces corps subtils qui mènent à la connaissance du Soi. Sans un travail sur ce rayonnement intérieur, il est impossible d’accéder à l’unité.

Annamaya Kośa – (corps physique – corps de nourriture, anna) – les cinq mahābhūta (éléments physiques : la terre, l’eau, le feu, l’air et l’éther qui forment les doshas) et les six tissus que sont  le sang, la chair, la graisse, la moelle et le semen (la semence ou la graine).  La nourriture (y compris l’eau et l’oxygène) est la forme la plus grossière de Mahāprāṇa .

Prāṇamaya kośa – (corps d’énergie – corps vital – corps pranique) –  les cinq vāyus du prāṇa (énergie vitale) et les cinq karmendriya (organes ou facultés d’action que sont : parole, préhension, action, excrétion & reproduction. L’énergie vitale circulent dans les nāḍī s (méridiens). Ce corps s’appelle aussi « Ātmanpurī» (la cité d’ātman), car il est possible d’éveiller la conscience à partir du corps pranique. Cette enveloppe est constituée de l’énergie vitale (prāṇa) avec laquelle elle nourrit chaque cellule du corps physique. La santé physique dépend de cette enveloppe, car avant d’être physique, les maladies ont déjà laissé une empreinte dans le corps énergétique (blocages, fuites énergétiques…).

Manomaya Kośacorps émotionnel ou mental) – les cinq jñānendriyas (organes de perception que sont : les oreilles, la peau, les yeux, la langue et le nez (pensées et émotions – aspect psychologique – mémoires) ainsi que manas (psychisme) et citta (l’essence de la conscience qui est dans le cœur). C’est aussi le médiateur entre les différents corps, apportant les sensations extérieures au corps intérieur et les influences du corps causal aux corps les plus denses. Le mental peut se déplacer à une très grande vitesse et le temps n’est pas une barrière pour l’intellect. Il s’agit ici du système des sensations et des émotions, des jugements et pensées qui constituent notre mental. Manas veut dire « mental » en sanskrit. Tous les corps sont intimement liés. Ainsi les agitations dans le mental qui est l’enveloppe la plus instable de toutes, troublent les Kośas « inférieurs » (1 et 2) et peuvent bloquer les Kośas « supérieurs » (4 et 5). Souvenez-vous, quand on est en colère notre corps rougit, l’énergie tourne à toute vitesse et nous perdons complètement le sens de l’intuition et d’autant plus la joie. C’est pourquoi le yoga travaille beaucoup avec le mental et l’apaisement des sens. 

Vijñānā kośa – corps de la clarté mentale – corps astral) – Intelligence (raisonnement, discrimination ou jugement) ainsi que buddhi (raisonnement, discrimination ou jugement) et Ahaṃkāra (l’ego). La notion la plus proche pour expliquer cette enveloppe serait « la voix intérieure », la connaissance, le guide. Il ne s’agit pas d’un mental subjectif, mais de l’intuition. La vocation du corps c’est la prise de décision. « Vijñānā » signifie la connaissance discriminante. Cette enveloppe est liée au système nerveux et au dosha Vata. Vijñānāmaya Kosha comprend le cops astral et le corps spirituel.

ānandamaya kośa – (corps de félicité ou supramental – corps causal) – Béatitude et félicité, le niveau le plus subtil de de jīva (individualité humaine) ( Dans ānandamya kośa , il reste encore de la dualité). C’est une enveloppe qui est composée de béatitude et de félicité (ānanda). C’est un corps de grande lumière, inaltérable. Il réunit le corps cosmique (matrice de l’univers) et le corps nirvanique (puruṣa dont le centre est partout et bien sûr au centre de l’être humain)

Tous les kośas sont interdépendants. La purification de n’importe lequel des kośas est bénéfique pour ouvrir les portes de la conscience.  C’est un système où tout est connecté. Nos différents corps sont un don précieux, ce sont nos outils qui permettent la Réalisation du Soi. La pratique du pranayama va permettre de prendre conscience de ces cinq fourreaux – le dernier corps peut être perceptible en samādhi (auto absorption en soi) sous la forme d’un œuf lumineux.

Nāḍīs (méridiens) & Cakras (centres énergétiques)

Chaque corps interpénètre les autres et échange les informations à travers les cakras. Les cakras sont des portes d’énergies par lesquelles les différents corps communiquent entre eux.

Ces corps (appelés aussi enveloppes) correspondent à des vibrations différentes et sont reliées par l’intermédiaire de sept cakras majeurs. Ces sept centres énergétiques que sont les cakras répartissent l’énergie dans le corps par l’intermédiaire de méridiens appelés nāḍīs au nombre de 72 000. Sur ces 72000 nāḍīs, dix sont d’une importance majeure et trois se distinguent particulièrement. Ce sont Iḍā, Piṅgalā  et Suṣumnā qui se situent au niveau de la colonne vertébrale. Les 2 nadis latéraux ( Iḍā & Piṅgalā ) entourent Suṣumnā et s’entrecroisent (spirale) au niveau des 7 chakras. Ces trois nāḍīs prennent leur source au niveau du périnée.

  •  Iḍā est le canal de l’énergie lunaire, situé à gauche de la colonne vertébrale. Il est en relation avec l’énergie féminine de l’être, et relie à la vision intérieure, la création, la sensibilité, la fraîcheur, la bonté, la douceur et la dévotion. Ida commence sa spirale à gauche depuis le coccyx (périnée en réalité).
  • Il part à gauche de la colonne et correspond à la lune. En relation avec le système nerveux parasympatique, il régit les perceptions psychiques et extrasensorielles ; les activités créatives, artistiques. Il traite les informations et contrôle l’orientation dans l’espace. Représente notre subconscient, libère des peurs et des sentiments de culpabilité. Il représente l’élément féminin, qui symbolise la femme. Iḍā est le versant féminin de la personnalité et toutes les forces et fonctions s’y rattachant, la mère, l’influence qu’elle représente et le rapport avec elle, que ce soit l’hérédité qu’elle a transmise, la relation à elle, les principes selon lesquels elle a participé à notre éducation et notre structuration. Son énergie est froide, ascendante et de couleur bleue.
  •  Iḍā est en relation avec les Eléments TERRE et EAU.
  • Trajet  : Il transporte du prāṇa (énergie) lunaire et ascendant, ce qu’on appelle prāṇa vāyu.
  • Qualités : Iḍā influence le système nerveux parasympathique qui transmet les impulsions aux organes pour en stimuler le fonctionnement. Par son irrigation du cerveau droit, Ida est responsable des perceptions psychiques et extrasensorielles. Il stimule les activités créatives, artistiques, traite les informations et contrôle l’orientation dans l’espace. Son énergie froide permet d’abaisser la température du corps. Dans sa fonction harmonieuse, Ida qui représente notre subconscient, libère des peurs et des sentiments de culpabilité.

 

  • Piṅgalā est le canal de l’énergie solaire situé à droite de la colonne vertébrale. Il est en relation avec l’énergie masculine de l’être et relie au dynamisme, le mouvement, la chaleur. Piṅgalā  commence sa spirale à droite et régit la force physique. En relation avec le système nerveux sympathique, il stimule l’activité musculaire ( en libérant l’adrénaline).
    Piṅgalā  contrôle le rythme cardiaque, active le corps physique et oriente la conscience vers le monde extérieur.
  • Il correspond au soleil. Représente le principe masculin, symbole de l’homme, du père, des influences héréditaires, éducatives provenant de lui et de tout ce qu’il peut représenter dans notre développement. Stimule l’activité musculaire (en libérant l’adrénaline) Contrôle le rythme cardiaque, active le corps physique et oriente la conscience vers le monde extérieur
    Son énergie est solaire, chaude, dynamique, descendante et de couleur rouge.
  • Les Eléments concernés par Piṅgalā  sont FEU et AIR.
  • Trajet :  Il transporte du  solaire et descendant (ce qu’on appelle apāna vāyu.).
  • Qualités : Relié à l’hémisphère gauche,  Piṅgalā est responsable des capacités de raisonnement, d’analyse et de logique.
  • Son énergie chaude permet d’augmenter la chaleur du corps et contrôle l’énergie digestive. Piṅgalā régit l’énergie au travers de laquelle nous travaillons et agissons.

 

  • Śuṣumnā constitue le supra mental, l’abolition des dualités, l’éveil. Éveil des facultés intellectuelles et spirituelles. C’est sur lui que se situent les 7 cakras principaux. Si les deux autres sont nos références premières, nos composantes, nos bases, seul Śuṣumnā représente le résultat, nous représente. Sa construction progressive est notre développement personnel.
  • Trajet : Śuṣumnā se situe au centre, en équilibre, équidistant des deux autres, dans le canal axial situé en avant de la colonne vertébrale. L’axe qui ne peut « pousser » droit que dans l’harmonie et l’équilibre des influences des deux autres. Ce nāḍī central est situé à l’intérieur de l’épine dorsale et correspond à la moelle épinière. Permettant la relation des chakras entre eux, il part de l’extrémité du coccyx pour aboutir dans la cavité cervicale au « trou de Brāhma ». Śuṣumnā est le canal le plus important
  • Son énergie est neutre : c’est l’axe de Vie et de Sensibilité. Sans le confondre avec le système nerveux central ou cérébro-spinal, il serait en relation avec celui-ci. C’est par lui que monte la Kuṇḍalinī – c’est-à-dire l’énergie spirituelle ( l’énergie de la sagesse) latente, ou puissance divine – sous la forme d’un serpent lové. La Kuṇḍalinī, qui est en chaque individu, peut être éveillée ou animée par des exercices de respiration, par l’évolution de la conscience, ou par diverses techniques énergétiques.

 

  • Tel le Caducée d’Hermès, les deux nāḍīs latéraux (Iḍā et Piṅgalā) entourent donc Śuṣumnā , tout droit dressé de la terre au ciel, de leur spirale et s’entrecroisent en particulier au niveau de chacun des cakras principaux où se trouvent les nœuds que l’énergie doit dissoudre durant son ascension.

Cette progression en spirale, telle de caducée, est la représentation de l’être humain construit, harmonisé, canal parfait des énergies, accompli, ayant grandi progressivement, patiemment, en harmonie totale entre ses références masculines et féminines, tirant partie des qualités et possibilités de l’un et de l’autre.

Cakras et glandes endocrines

pour en savoir plus  cliquez sur ce lien : Yoga – Harmonisation du système endocrinien et Chakras

L’état énergétique des chakras varie en fonction de l’état émotionnel, mental et spirituel de la personne tout comme les glandes endocrines. Le lien entre la structure physiologique, les corps subtils et les cakras est réalisé par les glandes endocrines. Chaque cakra principal est en synergie avec une glande endocrine qui joue le rôle d’intermédiaire. Les glandes endocrines sont en quelque sorte des interfaces de notre psychisme. Les glandes endocrines déversent des hormones dans le sang, qui ont un impact sur l’émotion et l’état psychologique de l’individu. Il y a donc un lien direct et à double sens, entre les glandes, les cakras et l’état psychologique. Le bon fonctionnement des cakras produit un sentiment de bien-être, la sensation d’être en forme et à sa place. Inversement, un déséquilibre psychologique détériore les cakras. Il est donc possible, en rétablissant l’équilibre psychologique par la conscience de soi, de remédier à la perte de vitalité des cakras. Le but que l’on recherche par le développement de nos centres psychiques est de se parfaire spirituellement afin de développer la compassion, l’amour, la justice, la bonté et le respect. La quantité d’énergie des cakras est de même niveau que le degré de conscience ou d’évolution de l’être. Plus l’on évolue, plus notre conscience s’élargit et plus nos cakras s’ouvrent et laissant passer l’énergie.

 

Rôle des Cakras

Les cakras servent à absorber l’énergie vitale, qui nous entoure. Les cakras ressemblent à des vortex énergétiques, un peu comme des diabolos. Nous avons 7 cakras principaux. Ils  servent notamment à absorber l’énergie vitale, qui nous entoure. L’énergie reçue est alors métabolisée par chaque cakra puis envoyée dans les parties du corps dépendant du système nerveux majeur le plus proche. Cette énergie est indispensable au bon fonctionnement des corps subtils et du corps physique. La tradition orientale lui donne le nom de prāṇa ou de chi. Si un chakra cesse de bien fonctionner, l’absorption de l’énergie en souffre, et les organes dépendants s’affaibliront.

 Comment fonctionnent les chakras principaux ? Quel est leur rôle dans notre santé et notre évolution ? Nous allons aborder ici leur description dans l’ordre de leur localisation dans le corps du bas vers le haut. Cela correspond à l’ordre de la montée de l’énergie au fur et à mesure du développement spirituel de la personne.

Cette énergie est indispensable au bon fonctionnement des corps subtils et du corps physique. La tradition orientale lui donne le nom de ūprāna ou de chi. Si un cakra cesse de bien fonctionner, l’absorption de l’énergie en souffre, et les organes dépendants s’affaibliront. L’influence des cakras sur la santé de notre corps physique s’explique par le principe selon lequel notre corps astral, où se situent les chakras, vibre à une fréquence plus élevée que notre corps physique, plus dense. Les troubles du premier se traduisent dans le second, entraînant des maladies.
Ces dysfonctionnements peuvent se matérialiser soit par le rétrécissement des cakras ou par le ralentissement de leur vitesse de rotation, ce qui traduit une relative inactivité des organes, soit par l’élargissement des cakras ou par l’augmentation de leur vitesse de rotation, signe de problèmes à la fois physiques et émotionnels. C’est ce dernier phénomène que l’on observe sur le cakra du plexus solaire lorsque les surrénales travaillent trop, du fait du stress.

  • Les cakras sont symbolisés par des fleurs de lotus et une forme circulaire tournant sur elle-même (comme une roue, de l’énergie en mouvement) tandis que des pétales de la fleur de lotus se déploient l’un après l’autre. Le lotus représente la réalisation de l’être, l’accomplissement spirituel. La fleur incarne le principe féminin ou passif de la manifestation qui l’assimile à un réceptacle, une coupe, un vase recevant l’influence du principe masculin ou actif. Cette distinction entre principes passif et actif se retrouve dans les différentes formes traditionnelles: Prakṛti/Puruṣa  en Inde, yin/yang en Chine, féminin/masculin en Occident. De l’union de ces deux principes naît la manifestation de l’être et de toutes ses possibilités de réalisation dans toute forme traditionnelle.
  • Chaque cakra a ses caractéristiques et correspond à une couleur, à un élément et à des fonctions physiques et émotionnelles très précises. De plus chaque cakra vibre à une fréquence particulière.
  • Les sept chakras sont « regroupés » en trois zones :

  • Les trois chakras de Kaṇāda – Siège du Feu : mūlādhāra – cakra racine – Terre ;  Svādhiṣṭhāna – cakra sacré – Eau et Maṇipura – cakra du ventre – Feu) –
  • Les trois cakras de la tête – Siège de la Lune : Sahasrāra – cakra coronal – Conscience ; Ājñā – cakra du troisième œil ; Viśuddhi – cakra de la gorge – Ether/espace.
  • Le cœur central, siège du Soleil : Anāhata – cakra du coeur – Air.
  • Les cakras peuvent être épurés et dynamisés à l’aide de la pratique intérieure : Āsanas (postures), Prāṇāyama (exercices de respiration) ; Mantras, Méditations, etc.

 

 

  Mūlādhāra chakra – Chakra Racine – Chakra de la Terre

Mūlādhāra est composé de deux mots : « Mūla »  : racine/essence et  » Ādhāra » qui signifient « base/fondation »   Le Cakra racine est associé aux surrénales. Il est situé à la base de la colonne vertébrale au niveau du périnée (centre racine). Il est en relation avec la force de vie. C’est le fondement du fonctionnement du corps, de la forme (Mūlaprakṛti ou Prakṛti originelle) et de l’énergie d’où sa très grande importance. C’est la fondation de l’être. Il relie l’être humain à la terre. C’est l’enracinement et la sécurité, ce qui touche à la vie matérielle et physique. Dans un cakra en bonne santé, la force de vie est fluide et circule ; la personne ressent de la complétude. Il est la racine du nadi « Śuṣumnā » où repose la Kuṇḍalinī śakti (l’énergie de la sagesse) enroulée trois fois sur elle-même.

Il est particulièrement important de travailler Mūlādhāra cakra, l’enracinement, la stabilité, car il est à l’origines de forces de vie qui seront générées pour mener à bien toutes les expériences.

Il est représenté par un lotus à quatre pétales (les 4 directions)

  • Couleur : rouge.
  • Élément physique : la terre
  • Localisation : au niveau du coccyx
  • Organe des sens: Le nez
  • Organe de l’action : les surrénales
  • Sens : Odorat
  • Vāyu : Apāna (Fonction d’élimination)
  • Forme : Le lotus à quatre pétales contient un carré jaune dans lequel se trouve un triangle orange, pointe vers le bas qui représente l’énergie qui circule dans Śuṣumnā nāḍī (méridien du centre de la colonne vertébrale) et qui repose sur un éléphant noir (Airāvata), le symbole de la matière et de la densité. Les sept trompes de cet éléphant représentent les 7 cakras.
  • Force : Gaṇeśa avec ses deux énergies : Siddhi (pouvoirs spirituels) et Ṛddhis  (Pouvoirs matériels). Cet éléphant symbolise la force, la fermeté et la solidité ; il est l’énergie qui neutralise les obstacles et qui permet la réussite de tous les projets.
  • Bija élément mantra (son semence de l’élément terre) : « Lam »/ « Lang »
  • Les sons des pétales sont reliés aux lettres de l’alphabet sanskrit (l’essor ou évolution du son primordial au travers des 50 lettres de l’alphabet sanskrit) : « vaṁ ; śaṁ ; șaṁ, saṁ » (Bījamantra cakra).
  • Divinités :Brahmā , la divinité dieu de la création. Il possède quatre main : l’une avec une fleur de lotus, symbole de la réalisation ; la deuxième avec le livre de la connaissance que sont les vedas ; la troisième avec la coupe de l’Amṛtā, le nectar de la félicité et la dernière forme le geste d’abhaya,  qui indique la « non-peur », « la demeure de la sécurité ». 
  • Énergie générée (śakti) : Kuṇḍalinī śakti qui ferme la porte de brahmā. Le corps devenant le temple de la transformation.
  • Parties du corps : les os, la colonne vertébrale, les ligaments, les dents, et les ongles, les cheveux. Son activité se manifeste aussi dans le système d’élimination, l’anus, le rectum, la prostate, le gros intestin, le sang, lymphe, et la structure cellulaire, les jambes et les pieds.
  • Bien Équilibré : Matérialisation, lien profond avec la terre et ses créatures, grande énergie pour le travail et la vie en générale, stabilité bon moral et physique, force vitale et sentiment de sécurité.
  • Mal Équilibré : Colère, agressivité, ne pense pas aux conséquences de ses actes, sentiments d’insécurité, manque d’énergie, anorexie, obésité, et constipation. Déconnexion d’avec la réalité, fuit des responsabilités et instabilité.
  • Il est essentiel en yoga de prendre conscience que tout part de ce cakra et une grande partie du travail va consister à établir/rétablir cette fondation afin que l’énergie puisse se déployer plus largement.

  • Posture du Lotus (Padmāsana) ou autres postures assises (Prendre conscience de son assise et de la stabilité de cette assise)
  • Mūla Bandha (contraction des sphincters de l’anus et muscles releveurs de l’anus qui vont remonter le plancher pelvien)
  • Nabhomudrā (langue roulée contre le palais mou) 
  • se relier à la respiration : prendre conscience de l’inspiration et de l’expiration, de la qualité de cette respiration, de sa fluidité et de son trajet, puis observer les quatre phases de la respiration : Inspiration ; suspension du souffle  ; Expiration et suspension du souffle
  • Effectuer 16 respirations
  • Changer la position des jambes et effectuer de nouveau 16 respirations

 

Svādhiṣṭhāna Cakra – Chakra Sacré – Chakra de l’Eau

Svādhiṣṭhāna Cakra est associé aux gonades (glandes sexuelles). Le 2e chakra se situe au niveau du ventre à 3 cm sous le nombril, au niveau de la dernière lombaire et 1re vertèbre sacrée (d’où son nom). Identité (lieu de la mémoire inconsciente et consciente dans l’élément eau :  tous les traumas, conditionnements, schémas, education , inconscient collectif…) Il est la demeure dans le Soi. Il est lié au sentiment de plaisir au travers des sens (plaisirs nutritionnels, sexuels, sensuels, émotionnels, spirituels). Il est le siège de l’ouverture aux autres, l’échange, le contact. Il est également lié à la procréation, la famille, la créativité, l’imagination … et l’amour de la vie. C’est aussi la reproduction de l’essence sacrée. Il est la à la base de la transformation et du mouvement.

Il est représenté par un lotus à 6 pétales qui contient un croissant de lune, symbole de l’impermanence, mais également du mouvement qui anime les êtres humains à se questionner sur leur nature et à s’élever. 

  • Couleur : orange.
  • Élément physique : l’eau
  • Localisation : au niveau du pubis sur l’avant et du sacrum sur l’arrière
  • Organe de sens : la langue
  • Organe de l’action : les gonades
  • Sens : le goût
  • Vāyu : vyāna vāyu
  • Forme : le croissant de lune
  • Bija élément Mantra (son semence de l’élément Eau) : Vam/ Vang
  • Les sons des pétales sont reliés aux lettres de l’alphabet sanskrit (l’essor ou évolution du son primordial au travers des 50 lettres de l’alphabet sanskrit) : « baṁ, bhaṁ, maṁ, yaṁ, raṁ, laṁ » (Bījamantra cakra).
  • Force : Makara, sorte de crocodile qui est l’emblème de Kāmadeva (le dieu de l’amour humain et du désir ) qui symbolise la maîtrise sur le psychisme primaire et les passions souterraines. Makara est également le véhicule de Varuṇa (le dieu de la mer et des eaux).
  • Divinités : Viṣṇu, la divinité de la préservation, assis sur  Garuḍa (le roi des oiseaux, l’aigle) 
  • Energie générée (akti) : Rākinī , la Śakti de Viṣṇu avec 4 bras. Elle a trois yeux rouges et un aspect féroce. Elle est le siège de l’ivresse et l’énergie passionnelle. Les déesses secondaires sont Lakṣmī et Sarasvatī (bien-être matériel et extase artistique).
  • Parties du corps : La ceinture abdominale, la zone lombaire. Tout le système de reproduction, les reins, la vessie, la lymphe, les sucs gastriques.
  • Bien Équilibré : Énergie sexuelle, force créatrice, siège des émotions, et plaisir divin.
  • Mal Équilibré : Force sexuelle destructrice, refus de la sexualité, adolescence difficile, refoulement et froideur émotionnelle.

Maṇḍūkāsana x3 : la posture de la grenouille développe la souplesse des hanches et des adducteurs (intérieur des cuisses) et permet de s’affranchir des énergies liées aux traumas, conditionnements … La grenouille liée à l’élément eau est le symbole de transformation. C’est un animal lunaire, féminin, issu de la Terre. Postures de Yoga (Asanas)

 

La posture de Kumbhīrāsana  aide à apaiser les fluctuations émotionnelles et mentales et à purifier l’énergie de Svādhiṣṭhāna cakra . A travers l’élément « Eau » qui représente à la fois les eaux célestes (supérieures) et les eaux souterraines (de la matérialité), il est possible de prendre connaissance de l’état supérieur de la conscience. Le lac sacré de Manasoar (dont les eaux restent calmes à jamais) est la représentation de la conscience suprême près duquel venait méditer Shiva.

 

 

Maṇipura Cakra – Chakra du ventre

Le cakra Maṇipura (Mani = perle ; joyau Pūra = lieu, ville ) est associé au pancréas. Il est situé juste sous le nombril et au niveau de la 1re et 2e vertèbre lombaire. Il est le siège de l’énergie vitale, du feu de la conscience. Il permet de diriger l’énergie vitale à travers tout le corps, comme à l’extérieur. Il intervient également dans la régulation thermique. C’est le siège de la liberté, la volonté, l’affirmation de soi. C’est le lieu de la matérialisation de l’identité. Le lieu où l’alchimie peut se produire (digestion physique & psychique). Il est en lien avec le centre de gravité tout comme le cakra svādhiṣṭhāna. Lorsque l’énergie est parfaitement centrée dans le ventre, une grande stabilité dans les relations aux mondes pourra s’établir (permet de prendre du recul) et donnera de l’enthousiasme dans la vie.

Il est représenté par un lotus à 10 pétales dans lequel se trouve un triangle, la pointe vers le bas, entouré de trois svastikas qui représente le dharma, l’action juste ; l’ordre céleste.

  • Couleur : jaune
  • Élément physique : le feu
  • Localisation : juste en dessous du nombril sur l’avant et et au niveau de la 1re et 2e vertèbre lombaire sur l’arrière
  • Organe de sens : les yeux
  • Organe de l’action : pieds et mains
  • Sens : vue
  • Vāyu : samana
  • Forme : triangle
  • Bija élément Mantra son semence de l’élément Feu : Ram/Rang
  • Les sons des pétales sont reliés aux lettres de l’alphabet sanskrit (l’essor ou évolution du son primordial au travers des 50 lettres de l’alphabet sanskrit) :« ḍaṁ, dḥaṁ, ṇaṁ, taṁ, thaṁ, daṁ, dhaṁ, naṁ, paṁ, phaṁ » (Bījamantra cakra)
  • Force : agni le feu assis sur un bélier
  • Divinités : Braddhā Rudra qui symbolise avec le feu, le pouvoir de la transformation radicale. Tout ce qui existe retourne en lui.
  • Énergie générée : Śakti Lākinī, la bienfaitrice universelle. Elle a quatre bras qui portent les symboles des maîtres du feu et de la foudre. Elle déborde de vitalité.
  • Parties du corps : milieu du dos, cavité abdominale, système digestif, estomac, foie, rate, vésicule biliaire, nerf sciatique et pancréas.
  • Bien Équilibré : Confiance, autorité, énergie rayonnante, enthousiasme, force, purification spirituelle, relations sociales harmonieuses et constructives, captation et compréhension des énergies ambiantes positives ou négatives, protection, sensation de paix, et acceptation du plan de vie de du rôle social.
  • Mal Équilibré : Manque de confiance en soi et en la vie, rébellion, contrôle, agitation, insatisfaction, frustration, refus du plan de vie, manque d’estime de soi, sentiment de supériorité ou d’infériorité, sentiment d’insuffisance, difficulté à lâcher prise et à se détendre, irritabilité, dépression, et l’impression de ne pas être à sa place.

Ardhamatsyendrāsana x3 : Action sur du ventre et maṇipura cakra pour stimuler les fonctions digestives, ce qui apportera à la fois de la vitalité et permettra de digérer les émotions dérangeantes. Effets sur Samana Vāyu : Assimilation, épuration, équilibre, centrage. Régulation de la fonction agni, le feu. Retrouvez cette posture sur : Postures de Yoga (Asanas)

 

 

Uḍḍiyāna bandha (5x) :Très efficace pour activer les énergies du feu.  Permet de masser les viscères pour faciliter la digestion et stimuler le métabolisme (soulage tous les troubles digestifs). Évite la constipation. Excellent contre les hémorroïdes. Apaise les asthmatiques. Permet à l’énergie de remonter dans le canal central de la colonne vertébrale (Susumna Nadi).  La contraction du plexus solaire renforce la production d’énergie vitale dans l’abdomen (Stimulation de Manipura Chakra) et la poitrine (augmente la quantité, la qualité et la distribution du Prana). Préserve des affections gynécologiques. Cette énergie possède des propriétés curatives et tonifiantes et renforce notre sens de bien-être. Renforce et équilibre le système nerveux sympathique pour modérer le stress et l’anxiété. Cultive la joie et l’enthousiasme. Exercices Énergétiques (Bandha Mudra)

Uddīyāna signifie « s’envoler », et bandha « contracter ». Étant donné que pendant la pratique de ce mudra le grand oiseau (l’énergie) s’envole et peut monter dans Śuṣumnā nāḍī.

 

Anāhata Cakra – Chakra du cœur

Le cakra du cœur est associé au thymus. Ce chakra se situe au centre de la poitrine, au niveau du cœur. Il est résonnance avec la 4e vertèbre dorsale. C’est le premier des chakras supérieurs correspondant au domaine spirituel, les trois premiers chakras étant reliés au monde physique et matériel. C’est le cœur central, là où se rencontre l’énergie des trois chakras de base (monde physique & matériel) et l’énergie des trois chakras de la tête (Monde spirituel).  Il est le siège de la source universelle, celle qui est en tout et partout (en cela comme l’élément air qui le représente), de l’amour de soi et d’autrui, la paix, la sympathie, l’indulgence, le pardon, la confiance et l’élévation spirituelle.

Il est représenté par un lotus à 12 pétales qui contient deux triangles qui forment une étoile à six branches, le symbole de la conscience dans la matière ; l’union du féminin et du masculin ; ici les choses peuvent se rassembler (Śiva/Shiva & Kuṇḍalinī). La serpente Kuṇḍalinī perd son côté dangereux pour devenir une magnifique déesse, assise dans une position de lotus,  sereine, équilibrée et bienveillante, 

  • Couleur : vert.
  • Élément physique : l’air
  • Localisation : centre de la poitrine sur l’avant et 4e vertèbre dorsale sur l’arrière
  • Pouvoirs : dans l’esprit du Yogi naît un savoir sans égal.
  • Élément physique : l’air
  • Organe de sens : la peau
  • Organe de l’action :
  • Sens : toucher
  • Vāyu : prāṇā 
  • Forme : l’étoile à six branches ; 2 triangles imbriqués l’un dans l’autre, avec un point au centre : symbole de l’aspiration de l’être humain à l’élévation spirituelle (shatkona)
  • Bija élément Mantra (son semence de l’élément Air) : Yam/Yang
  • Les sons des pétales sont reliés aux lettres de l’alphabet sanskrit (l’essor ou évolution du son primordial au travers des 50 lettres de l’alphabet sanskrit) : « Kaṁ, khaṁ, gaṁ, ghaṁ, ṅaṁ, caṁ, chaṁ,jaṁ, jhaṁ, ňaṁ, taṁ, thaṁ » (Bījamantra cakra).
  • Force : Vāyu, qui est de couleur fumée et à quatre bras, tenant un kuśa (type de fleurs blanches très rares) et chevauchant Aiṇeya, l’antilope noire ou la gazelle, la lumière de la substance physique.
  • Divinités :  Īśāna  Rudra Śiva, l’aspect pacifique et bienveillant de Śiva ; la conscience qui veille au bon déroulement des choses. Il est placé dans le son primordial : « OM ».
  • Énergie générée (Śakti) : Śakti Kākinī possède tous les attributs pour atteindre l’harmonie à travers la préservation, la création et la transformation.
  • Parties du corps : le cœur, la partie supérieure du dos, la cage thoracique, le sang, la circulation sanguine et la peau.
  • Bien Équilibré (quand il y a amour et clarté mentale) : Amour inconditionnel, tendresse, acceptation, guérison, compassion, énergie transformatrice, lien avec l’âme, la joie, la confiance, et la serviabilité.
  • Mal Équilibré : Manque d’amour, sentiments négatifs, déception, séparation, rejet de la tendresse et de la douceur, dépendance affective, amour conditionnel, rigidité, froideur, et indifférence émotionnelle.

ardhā Uṣṭrāsana (posture du chameau) x3 Effets : Posture très puissante – Renforce la colonne vertébrale pour faciliter la circulation énergétique – Permet de garder une colonne souple jusqu’à un âge avancé – Ouvre la cage thoracique, libère le plexus solaire et augmente les capacités respiratoires – Stimule les poumons, les reins, les surrénales, le thymus. Permet de prévenir les troubles de la constipation – Élimine les excès de graisse à la taille – Excellent pour les parathyroïdes (responsables de la gestion du calcium dans le sang) – Libération émotionnelle – Harmonise Maṇipūra cakra: développe la volonté, la détermination et la compassion. Cette posture est très efficace pour apporter de la confiance, autorité, énergie rayonnante, enthousiasme, force, purification spirituelle, relations sociales harmonieuses et constructives, captation et compréhension des énergies ambiantes positives ou négatives, protection, sensation de paix, et acceptation du plan de vie et du rôle social.)  Equilibre Anāhata cakra : Amour inconditionnel, tendresse, acceptation, guérison, compassion, énergie transformatrice, lien avec l’âme, la joie, la confiance, et la serviabilité. Viśuddhi  cakra  : Communication, expression de l’intellect, chant, musique, art, danse, écoute de la voix intérieure, facilité d’expression, sincérité, langage clair et imaginatif, voix mélodieuse, intégrité et poésie.) Retrouvez cette posture sur : Postures de Yoga (Asanas)

 

Viśuddhi Cakra – Chakra de la gorge

Le chakra de la gorge est associé à la thyroïde. Il est situé au niveau de la gorge, dans la région de la glotte. Il joue le rôle de filtre. « Viśuddhi » signifiant littéralement « filtre ». C’est le lieu du passage pour accéder aux capacités supérieures. Il se manifeste par l’expression de l’intellect et la faculté de la communication. C’est le centre de toute forme de communication, de la créativité et de l’expression personnelle, en cela il est lié à svādhiṣṭhāna cakra et va exprimer en mots et en actes la « réalité » de la personne. Il est le siège de l’expression de la personnalité, de l’émotionnel et la capacité à guider autrui.

Il est représenté par un lotus à 16 pétales

  • Couleur : bleu
  • Élément physique : l’éther (donne accès à Ākāśa)
  • Localisation : centre de la gorge et de la nuque
  • Organe de sens : les oreilles
  • Organe de l’action : les cordes vocales
  • Sens : l’ouïe
  • Vāyu : udāna  : du centre de la nuque jusqu’à la fontanelle –  Mouvement ascendant qui dissout la dualité –  Lieu : Larynx, palais et cerveau – Fonctions : Nourrir et produire de la chaleur dans le corps ; participe au fonctionnement de la voix ; active le mental, l’intelligence et la mémoire ;  métabolisme – équilibre les énergies d’Iḍā (la lune) et Piṅgala (le soleil). Avec udāna, le souffle devient subtil ; il active la Kuṇḍalinī śakti afin d’amener à une perception en dehors du monde des formes.
  • Forme : un cercle lumineux qui brille avec l’éclat laiteux d’une pleine lune qui est la représentation de l’élément de l’éther (Ākāśa) et le point à l’intérieur du lotus bleu. Le cercle est porté par un éléphant de neige qu’est Gaṇeśa (qui dissipe les obstacle et met en présence de l’infini).
  • Bija Mantra : Ham/Hang
  • Les sons des pétales sont reliés aux lettres de l’alphabet sanskrit (l’essor ou évolution du son primordial au travers des 50 lettres de l’alphabet sanskrit) : « aṁ, āṁ, iṁ, īṁ, uṁ, ūṁ, rṁ, ṝṁ, Ļṁ, Ḹṁ, eṁ, aiṁ, oṁ, auṁ, aṁ, aḥ » (bijas chakra mantra).
  • Animal : Moitié lion, moitié taureau.
  • Divinité : Sadāśiva  (śiva l’indestructible) sous sa forme d’Ardhanārīśvara (qui comprend la conscience et l’énergie de la conscience). Il possède les qualités féminines et masculines (au delà de la dualité), et son nom est aussi Naṭeśvara (le danseur hermaphrodite). La couleur argentée de sa droite est masculine, la couleur dorée de sa gauche est féminine. Il est assis sur une peau de tigre. Cet aspect androgyne est le symbole de l’alchimie personnelle, le point de départ ou d’arrivée de toutes les possibilités de changement. Son côté masculin possède 4 bras : l’un tient un Pāśa, (une sorte de nœud coulant tenu) qui étrangle les désirs sans fin, et symbolise le contrôle des sens. Une autre main réalise Abhayamudrā, le mudra de la non-peur, de la non-violence et du courage. La troisième main tient L’Aṅkuśa (genre de crochet ou aiguillon) qui représente le contrôle du mental et la dernière main effectue le salut de bénédiction. Son côté féminin, Girija ou Pārvatī (sa manifestation), possède trois yeux (les deux yeux et le 3° œil) et 5 visages (les 5 éléments).
  • Énergie générée (Śakti) : Śakti Sākinī ; lumineuse, elle règne sur l’empire lunaire ; elle est plus pure que la mer de lait. Elle porte dans ses quatre mains , un arc, une flèche, le nœud coulant et l’aiguillon. Elle est la gardienne des portes de la libération. Elle est la représentation du souffle  et de la vibration les plus subtils. Le lieu de la parole, des sons, des bījas mantras. Ce souffle subtil est porté par le Haṃsa, le cygne blanc, symbole de ce qui soutient l’univers dans son essence la plus sacrée.
  • Parties du corps : la gorge, le cou, la nuque, la mâchoire, les oreilles, les cordes vocales, la voix, les bronches, l’œsophage, les poumons, les bras.
  • Effets physiologiques : Viśuddhi cakra contient tous les autres éléments,  et toutes les notes de musique (do ré mi fa sol la si do). Il va donc être l’ordonnateur des pensées (positives ou non) et par sa puissance (Rudra) influer de manière très importante sur la guérison intérieure ; d’où l’importance de la pureté de la parole et de la pensée.
  • Méditation : la méditation sur Viśuddhi cakra apporte une grande sérénité et beaucoup de clarté car ce cakra régule les mouvements du mental et permet de s’éloigner des agitations continuelles. C’est un trésor qui ouvre à tous les espaces, le passé, le présent et l’avenir ; à la connaissance véritable.
  • Bien Équilibré :  Quand ce cakra est stable et calme, les énergies circulent harmonieusement, car il émet et coordonne la circulation de l’énergie dans tout le corps. Communication, expression de l’intellect, chant, musique, art, danse, écoute de la voix intérieure, facilite d’expression, sincérité, langage clair et imaginatif, voix mélodieuse, intégrité et poésie. C’est le lieu de la guérison ultime dans l’akāsha. Donne le sentiment de reliance avec l’univers. Permet de garder la neutralité dans un dialogue ouvert. C’est un filtre pour les pensées, les émotions, les pulsions et les énergies indésirables.
  • Mal Équilibré : Si le chakra de la gorge est perturbé par les émotions, cela perturbe l’équilibre intérieur : un sentiment d’insatisfaction et de frustration va pousser à rechercher la satisfaction à l’extérieur. Dans cette situation, tous les tensions émotionnelles peuvent se manifester : colère, haine, souffrance, anxiété, dépression, apathie… tant que le chakra de la gorge n’a pas retrouvé son équilibre intérieur, les énergies subtiles entre la tête et le cœur sont privées de leur énergie nourricière et il est impossible de se mettre à l’écoute des sens et de l’affectivité authentique. Difficulté à s’exprimer, rationalisme, langage grossier et brutal, désir de sauver les apparences …

Matsyāsana x3:  Permet un grand étirement de la colonne vertébrale (élimine les tensions, lombaires, thoraciques et cervicales) – Stimule la thyroïde et les parathyroïdes (qui gèrent le taux de calcium dans le sang) par une concentration de l’énergie – Ouvre la cage thoracique (augmente la capacité respiratoire ; permet de s’ouvrir à soi et aux autres) – Calme le mental – Aide à gérer les émotions – Apporte une grande sérénité et tranquillise – Bénéfique pour l’estomac, le foie et l’intestin grêle– Stimulation générale (stimule vyāna vāyu) – Combat la dépression – Augmente la capacité respiratoire – Action sur les chakras : svādhiṣṭhāna cakra, Maṇipūra, anāhata & particulièrement Viśuddhi : contribue à désengorger les tensions émotionnelles et énergétiques dans toute la gorge, permettre la pleine expression de soi. Augmente la capacité respiratoire – Relaxant et stimulant. Posture de réjuvénation. Avec la respiration complète, on rétablit la circulation énergétique dans le corps et un sentiment de paix et de plénitude va progressivement. Retrouvez cette posture sur : Postures de Yoga (Asanas)

Jālandharabandhamudrā : Agit directement sur le système endocrinien pour le stimuler et apporter une joie profonde et « sans raison », permet de garder la santé – Équilibre la thyroïde et les parathyroïdes – Lutte contre l’hypertension – Permet de ralentir le rythme cardiaque – Calme le mental – Utile en cas de maux de gorge ou extinction de la voix (élimine tous les dysfonctionnements de la gorge) – Libère les blocages émotionnels – Diminue le stress, l’anxiété et la colère. Équilibre Viśuddhi chakra pour donner la possibilité d’exprimer clairement et sans violence ses désirs profonds. Permet la parole juste – Développe l’introspection propice à la méditation et à la focalisation du mental. Jālandhara permet de percevoir la circulation de Pranā et apaise le mental. Grâce à Jalandhara, l’étirement cervical dégage les nerfs crâniens et agit sur le bulbe céphalo-rachidien qui inclut les centres respiratoires et cardiaques et certains métabolismes essentiels. Exercices Énergétiques (Bandha Mudra)

 

Ājñā Cakra –  Chakra du Troisième œil 

Le chakra du 3e œil est associé à l’hypophyse. Il se situe entre les deux yeux à la base du nez, au point inter sourcilier. Il représente la vision de la vie, la connaissance du soi, le discernement, l’intuition, l’imagination créatrice, la clarté et l’unité. Il correspond l’inspiration et à l’éveil spirituel. Il est au-delà du temps et peut ralentir le vieillissement. C’est le chakra de la méditation, de la vision intérieure, du don de clairvoyance et de médiumnité, de sagesse et de grande perception sous toutes ses formes. C’est également le siège de l’intelligence, de la mémoire, de la capacité à synthétiser les choses. Il sert à prendre conscience de notre nature profonde, et permet de connecter à notre Être intérieur. Il est le lieu de réunion d’ Iḍā et de Piṅgalā.

Il est représenté par un lotus à 2 pétales (la lune et le soleil : point d’équilibre) ; Ājñā cakra est très intimement lié au cakra racine.

  • Couleur : violet ; dans Ājñā, il est possible de voir toutes les couleurs (des cakras)
  • Élément physique : tous les éléments ; au-delà des éléments
  • Organe de sens : organe : mental clairvoyant
  • Organe de l’action : intuition
  • Sens : buddhi, l’intelligence supérieure
  • Forme : bīja mantra : « OM » qui représente atman
  • Les sons des pétales sont reliés aux lettres de l’alphabet sanskrit (l’essor ou évolution du son primordial au travers des 50 lettres de l’alphabet sanskrit) : « haṁ, kşaṁ », le reflet du Prana et du Mental.
  • Divinité : le couple Śiva/Śakti enlacé pour l’éternité. Le symbolisme de la polarité de base. La conscience et la libération. La grande Kālī est la compagne de Śiva.
  • Énergie générée (Śakti) : Śakti Hākinī  est blanche avec 6 visages rouges ayant chacun 3 yeux. Elle a six bras, on l’appelle « l’enivrée dpar  l’ambroisie qu’elle a bue », l’Amṛta, le nectar divin. Le symbole du détachement et de la clairvoyance.
  • Parties du corps : Le visage (oreilles, nez, sinus, yeux, front), le cervelet, le système nerveux central et la régulation de la teneur en eau du corps.
  • Bien Équilibré : Perception consciente, forces mentales supérieures, aptitudes intellectuelles, clairvoyance, clairaudience, intuition, visualisation, dépassement des limites de la pensée rationnelle, compréhension métaphysique du monde matériel et découverte des mondes parallèles.
  • Mal Équilibré : Critique, manque de vision, refus des connaissances spirituelles, esprit vengeur, isolement, fausses croyances, illusion, vie dominée par des désirs matériels et des besoins physiques, distractions, pensées floues et confuses, troubles visuels et manque de pureté dans la médiumnité.

Yoga mudrā :  Permet de garder une colonne souple et de stimuler l’énergie de la colonne vertébrale. Permet de prendre conscience intrinsèquement de l’unité entre le corps, l’esprit et l’âme. Stimulation de l’hypophyse. Stabilité physique et mentale. Unit le corps et le Prāṇā (énergie cosmique). Union des énergies de la Terre et de l’Univers à travers tous les Nāḍīs (méridiens énergétiques). Apaise le mental. En outre, ce mudrā ouvre le sușumnā nādī (le canal central de la colonne vertébrale) pour permettre la montée de la kuņdalinī śakti. Yoga signifie « unité ». La pratique de ce mudrā permet de prendre conscience de l’unité entre le corps, la psyché et la conscience; c’est pourquoi on l’appelle yogamudrā.

 

Sahasrāra Cakra – Cakra coronal

Le cakra coronal est associé à l’épiphyse (pinéale). Cette glande est le relais entre le corps et les autres plans de conscience. Il se situe sur le sommet de la tête au niveau de la fontanelle. Il relie aux énergies du cosmos. Il correspond à la sagesse (connaissance de l’univers), la voie spirituelle, la connaissance totale de soi, la pureté, la sagesse et la conscience de l’âme, ma conscience pure La concentration sur ce chakra permet d’attirer les énergies intérieures et ambiantes à des fins spirituelles, ou pour s’intégrer au mental cosmique. Il est au-delà des chakras. Il représente la totalité du cosmos. Quand la Kuṇḍalinī  s’élève jusqu’à Sahasrāra, l’union se réalise : la fusion de śiva et śakti. Il n’y a plus de conscience individuelle, seule la conscience universelle subsiste. C’est le Samādhi, l’auto-absorption.

Il est représenté par un lotus à 1000 pétales

  • Couleur :  blanc Le lieu est la conscience. Le blanc est la synthèse de toutes les couleurs.
  • Il contient tous les Bīja-mantras et Bīja-mantra-cakras.
  • Le son est le « Om » ; « Oṁ Oṁ Haṁsaḥ So’haṁ svāhā » (élévation de la conscience du Soi divin et de la pure conscience)
  • Forme : sa forme serait comme un grand dôme lumineux
  • Il est situé au-delà de Suṣumnā. Sur chacun de ses pétales est inscrit une lettre de l’alphabet sanskrit, un son, chacune est un bindu (point qui fait référence à la puissance ou Śakti . Au centre se trouve la pleine lune humide et étincelante du nectar. C’est le lieu de la réalisation de l’union totale, là où les chaînes de l’attachement au monde sont complètement brisées. Dans ce cakra, Śiva se tient avec NirvāṇaŚakti, libres de tout.
  • Parties du corps : Le cerveau et la zone du cerveau. Système nerveux central. Compte tenu de notre mode de vie, et surtout de notre mode limitée de sentir et de penser, il est rare que ce chakra coronal soit pleinement développé.
  • D’un certain point de vue, il est le symétrique du cakra de la base qui nous relie à la terre. Toutefois, tandis que l’énergie terrestre est dense, l’énergie céleste est très subtile. Cela ne signifie pas que l’une est meilleure que l’autre. Elles se complètent. Le cakra coronal ne peut se développer harmonieusement que si le cakra de la base est solide. Le corps est le véhicule de l’énergie céleste, qui elle-même nourrit le corps et les cakras à travers le cakra coronal. L’énergie céleste pénètre dans la matière et donne naissance à des formes concrètes. C’est le mariage de l’énergie céleste et de l’énergie terrestre qui permet la création vivante.
  • Bien Équilibré : Connaissance spirituelle, compréhension de langage symbolique, source de manifestation divine, rêves. Énergie Universelle, compréhension parfaite, méditation, don de soi, harmonisation totale des chakras et fusion cosmique.
  • Mal Équilibré : incertitude, sentiment de vide, absence de but précis, peur de la mort, manque d’énergie, incompréhension de la divinité, refus de la connaissance.

Respiration So-Ham/Méditation : Dans les Upanishads, un des textes décrit le sage équanime et rayonnant de sérénité. L’intérêt du chercheur spirituel est alors éveillé, il se demande lui aussi comment atteindre cette harmonie parfaite. Haṃsa  dans Iḍā ; Haṃsa  dans Piṅgalā ;  Haṃsa  dans Suṣumnā  –  SO HAM

Paramahaṃsa (le soi suprême) : « Cygne suprême ou âme suprême » est le nom attribué aux grandes divinités, mais aussi à de grands sages, ou à tout être ayant atteint à la plus haute réalisation spirituelle. Dans le contexte des Upaniṣads et des enseignements postérieurs à l’Advaita Vedānta, ce terme désigne Atman, Brahman, et le Soi pleinement réalisé. L’image du cygne a été choisie en raison de sa capacité à séparer le lait de l’eau, le symbole de celui qui sépare l’irréel du Réel, l’obscurité de la Lumière, la mortalité de l’Immortalité, s’étant lui-même de tout ce qui n’est pas Soi et ayant totalement fusionné avec l’énergie suprême, devenant ainsi une incarnation vivante du sacré manifestée au sein de l’humanité.

  • «So» est un son qui va vers l’intérieur. On reçoit l’énergie universelle qui est intériorisée dans le « o » (Cela). C’est la perception intériorisée du « Grand Tout ».
  • «Ham» est un son qui contient une énergie d’expression subtile, qui va vers l’extérieur: dans le «h» aspiré et dans le «a» ouvert. C’est la conscience de l’intériorité.
  • «Soham» signifie  «Je suis Cela». Le souffle met en relation la conscience individuelle et la conscience cosmique. Conscience de soi, de son intériorité Pranayama  – Méditation

 

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