Diwali – La Fête des Lumières

Diwali en sanskrit signifie « rangée de lampes » ; ces lampes à huile en terre symbolisant la pureté et la bonne fortune. Elles nous guident à travers l’obscurité à la recherche de la vérité. C’est aussi la période de la fin des récoltes où l’on va remercier la Terre-mère de l’abondance dont elle nous gratifie.

La fête des Lumières est le symbole de l’aspiration de l’homme à sortir de l’obscurité pour aller vers la lumière afin de retrouver son essence première. « Je suis Brahman », où l’âme individuelle ne fait qu’un avec la conscience universelle. L’obscurité est l’expression du manque de connaissance intérieure, de notre vraie nature comme lumière de la conscience infinie. Chaque individu aspire à la paix profonde et à la lumière. Cela nécessite de prendre un certain chemin que proposent par exemple le yoga et les vedas, celui du discernement, de la lucidité, du travail sur soi à travers les différentes pratiques qui ouvriront à la perception intuitive et profonde de cette unité. Image Tanuj Handa/Free rights

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La fête de Diwali se déroule sur cinq jours et le troisième jour est consacré à la déesse Lakshmi, la divinité de l’abondance et de la prospérité comprenant entre autres la connaissance, le courage, la victoire (maîtriser nos faiblesses et nos instincts), les biens matériels, l’intelligence, la beauté, un but supérieur à atteindre et la capacité à méditer, l’éthique, la santé et la longévité. Elle est celle à laquelle on se réfère comme symbole pour développer la richesse intérieure. Elle est associée au lotus et à l’éléphant. Le lotus qui est le symbole de la pureté et de la spiritualité et l’éléphant, celui de la connaissance.

Lakshmi est la déesse hindoue de la prospérité matérielle et spirituelle et la parèdre de Vishnu. Elle est généralement représentée assise sur un lotus (puissance symbolique de la transformation) avec quatre bras pour représenter les objectifs d’une vie réussie, qu’elle a le pouvoir d’accorder :

  • Dharma (vie juste) – conformément aux lois cosmiques
  • Kama (plaisir du monde) – le désir d’épanouissement physique et spirituel
  • Artha (prospérité) – abondance matérielle et spirituelle
  • Moksha (libération spirituelle) – Réalisation de Soi

Son nom vient du sanscrit laksya, qui signifie « but » ou « intention » et « discernement ». Lakshmi est également appelé Shri ou Sri, l’énergie féminine de l’Être suprême. Elle peut aussi être appelée Lokamata, ou « mère du monde » : déesse de l’abondance et de la prospérité, connue pour ses bénédictions de richesse, de confort matériel, de générosité et de tendresse. Elle est le côté féminin de chaque être en lien avec la fertilité.

C’est une période propice pour faire un sankalpa (vœu). Le sankalpa est la manifestation profonde de notre intention sacrée. Il nous connecte au dharma universel et au caractère souverain de la paix et de l’abondance pour tous. « Sankalpa » est composé de « kalpa », c’est à dire vœu, ou la règle devant être suivie avant toutes les autres. «San» fait référence à une connexion avec une vérité supérieure.

 

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On peut tracer les lettres du « Om » devant la porte de sa maison avec de la pâte de curcuma et riz ; allumer treize petites bougies au sud de sa maison ; pratiquer la respiration de suryabedha et en profiter pour méditer avec le mantra de Lakshmi : « Om Hreem Shreem Kleem Maha Lakshmi  Namaha ». Image par ha11ok de Pixabay / Free Rights

Pratique

1 – Sankalpa

1 – S’asseoir sur le sol, jambes croisées, en lotus ou demi-lotus. Tonique sur le bas du dos et le bas du ventre – Placer les mains sur les cuisses – Détendre les épaules – Respiration normale – Fermer les yeux. Prendre conscience de la posture et de la respiration. Prendre le temps de ressentir de la gratitude pour la Terre généreuse qui nous nourrit. Puis en une phrase positive, exprimer le sankalpa (le répéter trois fois). Chanter « OM » 5 fois. Prendre le temps d’intégrer la vibration du son et ensuite s’allonger en savasana.

 

 

2 – Relaxation 

S’allonger en savasana confortablement – Observer la respiration et tout doucement l’inspir va ralentir et devenir de plus en plus profond, tandis qu’à l’expir, l’air va sortir naturellement, fluidement, avec beaucoup de détente (pfffft) et en conscience du diaphragme qui se détend et remonte d’un seul coup.  Se concentrer sur la température de l’air qui rentre et qui sort (plus chaud à l’expir qu’à l’inspir). Le corps devient de plus en plus léger.

En gardant cette respiration : prendre conscience des yeux, paupières toujours closes et très légères ; pendre conscience de la forme des yeux et détendre tous les muscles autour des yeux, ainsi que ceux du visage. Prendre conscience des globes oculaires dans leurs orbites et laisser ces globes oculaires devenir de plus en plus lourds. Puis regarder ce qui se passe derrière les globes oculaires, le noir derrière le globe oculaire.

Prendre conscience du corps allongé et complètement détendu (comme si vous regardiez de l’extérieur) et laisser la tête s’enfoncer de plus en plus dans le sol (ou l’oreiller). Prendre conscience des zones de contact du corps sur le tapis et à chaque expir, s’enfoncer un peu plus dans le tapis.

Rester conscient de l’espace derrière les globes oculaires, du noir dans cet espace. Puis prendre conscience du cerveau dans la boite crânienne, détendre, la zone frontale, comme si le cerveau devenait extrêmement mou, détendre les zones temporales, le milieu de la boite crânienne et l’arrière, la zone occipitale. Le cerveau est mou comme de la gélatine. Rester dans la conscience de la respiration et laisser s’allonger le souffle aussi bien à l’inspir qu’à l’expir. Effectuer trois respiration profonde et complète et revenir à une respiration normale.

 

3 – Chat (Tigre) mouvement dans la fluidité

– Inspir “A” et expir “Ou” – Inspir « A » et expir ujjayï – Inspir : lumière qui rentre par le périnée et expir cette lumière remonte le long de la colonne jusqu’à la fontanelle (pousser l’énergie dehors pour purifier la colonne)

  • Ou variante : Chat ondulant « Ha » creuser le dos – « Him » dos rond
  • « ha » creuser le dos et faire le son « Ha » : continuer à faire des « ha » en creusant un peu plus
  • Rester dos rond : faire « ha » « Him » en arrondissant de plus en plus
  • Chat ondulant de plus en plus subtil

 

4 – Salutation au Soleil

 

Durgāsana – Posture de la Déesse

  • Se placer de debout, les jambes écartées, pieds vers l’extérieur (genre sumo !) Bras en chandelier avec les mains ouvertes vers l’extérieur ou faisant face. Épaules basses. Regarder devant soi
  • Gd Inspir dans le hara.
  • Gd Expir : se placer sur la pointe des pieds et plier les genoux, avec une rotation vers l’extérieur en descendant légèrement. Garder le bassin dans l’axe et rétracter l’abdomen et le plancher pelvien
  • Rester 5 à 6 respirations normales.
  • Gd Inspir
  • Expir : remonter
  • X 5
  • Concentration : sur la posture et le Hara

Effets : Puissante posture d’ouverture et d’ancrage. Excellent exercice pour détendre et muscler la zone pelvienne. Développe la force et la puissance psychique et corporelle – Améliore la circulation sanguine – Renforce le corps tout entier – Développe le sens de l’équilibre – Connexion à l’énergie de la terre – Activation énergétique. Renforce la joie, l’enthousiasme, le courage et la volonté (Manipura). Aide à affronter les difficultés. V – – ; P + ; K – – Contre-Indications : blessure ou inflammation aux chevilles ou genoux

 

6 – Suryabedha – Respiration solaire

 S’asseoir en Padmasana (ou assis jambes croisées ou en demi-lotus). Tonique sur le bas du dos et le bas du ventre – Dos droit – Tête droite – Épaules relâchées – Prendre la mesure de sa respiration – Respiration normale – Placer la main droite sur le genou droit. Placer le pouce gauche sur la narine gauche. Expir par les deux narines. Fermer la narine gauche avec le pouce gauche. Gd Inspir par la narine droite (lent et profond). Rétention (Kumbhaka), contracter la zone du périnée (mula bandha). Garder le mula bandha et expirer par la narine droite (lent et profond). Kumbhaka, lâcher le mula bandha. Effectuer 8 fois ou 16 fois, etc.

Suryabedha harmonise l’activité du système sympathique, accroît le feu digestif, purifie le corps par l’élimination des toxines, fluidifie la circulation énergétique et active la Kundalini Sakti. C’est une respiration qui va réchauffer. Prépare à la méditation.

 

7 – Méditation

Image Ke Hugo / Free Rights

S’asseoir en Padmasana (ou assis jambes croisées ou en demi-lotus). Tonique sur le bas du dos et le bas du ventre – Dos droit – Tête dans l’alignement – Prendre conscience de la colonne vertébrale et à la base, le coccyx. Dérouler une très grosse racine depuis le coccyx. Cette racine s’enfonce très profondément dans la terre et observer l’alignement de la colonne, épaules relâchées, et ouvertes. Imaginez que vous êtes une fleur de Lotus ; depuis tous les points de contact avec le sol, imaginez des racines, très grosses qui s’ancrent extrêmement profondément dans la terre, jusqu’au noyau terrestre. Prendre conscience de la stabilité intérieure et extérieure. Prendre un mula bandha et le garder durant toute la durée de la méditation. Prendre conscience de la respiration dans le hara (trois doigts sous le nombril). Effectuer quelques respirations profondes dans le hara. Puis gd Inspir et dans l’expir suivant chanter trois « Om ». Ensuite inspir et dans l’expir « Om » – Inspir et expir : « Hreem Shreem Kleem » – Inspir et expir « Maha Lakshmi Namaha ». Chanter ; ensuite, chuchoter le mantra et enfin le penser (à ce moment-là, rouler la langue contre le palais mou et rester concentré sur ajna chakra, le point entre les 2 yeux à la base du nez). Petit à petit, laisser la vibration faire son effet. Si les pensées reviennent, reprenez le mantra dans votre tête.

Les photos sans titre sont  crédités es au Centre_de_Yoga_Fleur_de_Lotus

Diwali – La Fête des Lumières – Rituels & Exercices

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