Nāḍī Śodhana – Respiration alternée 

Nāḍī signifie méridiens (courants énergétiques) ;   Śodhana : purification – nettoyage

  • S’asseoir en Padmāsana (assis jambes croisées ou en lotus ou demi lotus) ou sur un tabouret.
  • Ventre et plancher pelvien toniques
  • Dos étiré et aligné.
  • Épaules relâchées.
  • Prendre conscience du bassin, puis de la colonne vertébrale et depuis le coccyx et le sacrum, imaginer une énorme racine qui part très profondément dans la terre.
  • Prendre conscience de l’alignement de la colonne vertébrale. Les épaules sont ouvertes et relâchées. La nuque reste étirée et la tête dans l’alignement, menton // au sol.
  • Imaginez que vous êtes une fleur de lotus, très belle et très vibrante.
  • Depuis tous les points de contacts avec le sol (pieds, chevilles, mollets/tibias, cuisses et fessiers) partent de magnifiques racines qui s’enfoncent très profondément dans la terre.
  • La main droite est posée dans le creux des jambes et l’autre main par-dessus, les 2 pouces l’un contre l’autre pour les femmes (bhairavī mudrā) et inversement pour les hommes (bhairava mudrā).
  • Prendre un mūlabandha : contraction légère des sphincters de l’anus et muscles releveurs de l’anus et khecarī mudrā :  le bout de la langue contre le palais mou.
  • Prendre conscience de sa respiration. La respiration est normale. Sentir l’air qui rentre dans les narines et l’air qui en sort. Noter la différence de température entre l’air qui sort et l’air qui rentre.
  • Vider les poumons.
  • Placer le pouce droit contre la narine droite, l’index et le majeur sur le point entre les deux yeux à la base du nez et l’annulaire sur la narine gauche
  • Gde Inspiration par la narine gauche en respiration complète en fermant avec le pouce la narine droite
  • kumbhaka (suspension du souffle) de 2 à 4 temps
  • Gde Expiration avec la narine droite en fermant la narine gauche avec l’annulaire
  • kumbhaka (suspension du souffle) de 1 à 2 temps
  • Gde Inspiration par la narine droite en gardant la narine gauche fermée avec l’annulaire
  • Gde Expiration avec la narine gauche en fermant la narine droite avec le pouce
  • Gde Inspiration par la narine gauche en fermant en gardant la narine droite fermée, etc.
  • Lorsque le flux est devient stable, prendre śāmbhavīmudrā (shambhavi mudra) , c’est-à-dire placer l’attention sur le 3e œil, ājñā cakra

Effets : purifiante – Apaisante Équilibrante – Elle permet de développer la concentration et de préparer à la méditation. Équilibre les énergies de Piṅgalā (le nādi du soleil et de l’action – côté droit de la colonne – chauffant) et Ida (le nādi de la lune et de l’intériorité – côté gauche de la colonne – Rafraîchissant) – Élimine les éléments pathogènes au niveau des narines et prévient les troubles ORL. Nettoie et humidifie l’air qui rentre dans les poumons – Nettoie les poumons par une légère vibration des bronches – Permet une respiration plus profonde et augmente la capacité respiratoire. Excellent contre la nervosité, l’anxiété, la dépression – Favorise les échanges gazeux pour une meilleure oxygénation du corps. Anti-stress – Oxygénation du corps – Libération des tensions émotionnelles. V – – – ; P – – ; K – Contre-indications : les personnes qui souffrent de troubles cardiaques et d’hypertension ne doivent pas retenir leur respiration (Kumbhaka) trop longtemps. Les personnes qui souffrent d’hypotension peuvent effectuer un khumbhaka, mais uniquement poumons pleins.

  • Un nāḍī est un « méridien » (un organe tubulaire dans lequel circule l’énergie). Il est composé de trois enveloppes comme un fil électrique isolé : l’enveloppe intérieure appelée « sirā », l’enveloppe du milieu appelée « dāmanī » et l’enveloppe extérieure, « nāḍī  » (qui représente aussi l’organe entier).
  • khumbhaka : suspension du souffle
  • mūlabandha bandha : contraction des sphincters de l’anus et muscles releveurs de l’anus

 

Nāḍī Śodhana

  • « Tous les prāṇāyāma (exercices de respiration) facilite le développement du prāṇā unitaire supérieur, mais à cette fin, la meilleure méthode est sans nul doute la « respiration alternée » ou nāḍī śodhana. Cela sert à équilibrer le prāṇā extérieur dualiste afin que nous puissions accéder au prāṇā unitaire supérieur.
  • Le nāḍī piṅgalā qui coule par la narine droite a une nature solaire, chauffante, dynamique : Pitta. Il est stimulant et favorise le mouvement, l’expression, l’action et la digestion. Le nāḍī iḍā qui coule par la narine gauche a une nature lunaire, rafraîchissante, aqueuse : Kapha. Elle est apaisante et favorise le repos, l’introversion, la relaxation et le sommeil.
  • Selon les différents moments de la journée, la respiration est plus active dans une narine ou dans l’autre. Généralement, les personnes de constitution pitta auront une respiration plus aisée et ouverte par la narine droite. Les personnes de type kapha auront une respiration plus aisée et ouverte par la narine gauche. Les constitutions vāta connaîtront des fluctuations plus importantes d’une narine à l’autre.
  • La pratique de la respiration alternée, effectuée avec concentration et dans une démarche de vie vers l’apaisement aide à équilibrer la respiration et à développer le prāṇā de l’unité qui la sous-tend.
  • Il se peut qu’après une longue pratique de nāḍī śodhana, si elle est effectuée correctement, que le souffle devienne extrêmement subtil . Ceci est généralement vécu comme un flux d’énergie dans la région du troisième œil, une sorte de lumière, de vibration émanant de cet endroit, mais s’étendant pour envahir tout le corps. On peut apprendre à travailler avec et à diriger ce prāṇā unitaire à travers les divers nāḍīs et chakras ou hors du corps. » David frawley

 

 

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