ardha candrasana
« ardha » signifie « moitié » ; « candra ou « brillant » fait référence à la lune
Effets : C’est un excellent étirement et un gainage pour tout le corps et notamment au niveau des muscles intercostaux. Cette posture soulage les douleurs sciatiques et assouplit la colonne vertébrale – Elle stimule et décongestionne le système digestif (assimilation – élimination), ainsi que les reins, notamment sur les capsules surrénales : ce qui favorise la détende et une meilleure gestion du stress. Elle va harmoniser l’énergie d’Ida (la lune) et de Pingala (le soleil) : alliance du lâcher-prise (Sthira) et de la fermeté (Sukham).
Points cardinaux et Yoga
Dans la science du yoga, la lune est l’astre de référence qui détient le secret de la vie.
Le Soleil est celui de la conscience
- La face antérieure de l’être humain est le lieu de l’Est, l’énergie de la lumière montante et ce qui est vu.
- A contrario, le dos est la face cachée, l’Ouest, l’énergie de la lumière descendante, ce qui refoulé. Le dos est donc le lieu de l’inconscient, de ce qui dépasse et des peurs intrinsèques.
- Le nord est la tête
- le sud, les pieds
- Le côté droit est le sud
- le côté gauche est le nord
Photo Michael Kleinsasser_Pixabay
La légende
Dans la mythologie hindoue, Candra (prononcer « Tchendra ») est le « scintillant », le seigneur de la nuit ; de l’élément « eau », de la pluie, de la fertilité et des herbes médicinales.
Chandra est l’époux des 27 filles de Dakṣa (divinité des rituels et de la magie). Mais Chandra s’éprend de l’une en particulier, Rohini et délaisse toutes les autres. Celles-ci vont donc se plaindre à leur père de cette situation. Dakṣa demande donc à Candra de s’occuper de toutes ses femmes, mais il ne veut rien savoir. Dakṣa le condamne donc à disparaître et de jour en jour Candra décroît de plus en plus. Furieux, il décide de se cacher au fond de l’océan. Mais une fois disparu, de nombreux cycles sur la terre se dérèglent et le monde semble s’étioler. Inquiètes, les divinités qui président au bon fonctionnement de la terre implorent Candra de se mettre sous la protection de Śiva. Finalement après des mois de supplication de la part de Candra, Śiva apparaît et écoute la requête de Candra. Comme il ne peut ignorer la malédiction de Dakṣa, il suggère un arrangement, « pendant une certaine durée, tu pourras croître et briller et pendant une même période, tu devras décroître et disparaître à nouveau ». Reconnaissant Candra demande à rester auprès de Śiva qui l’accueille dans sa chevelure sous forme d’un croissant de lune.
Symbolisme : La lune brille parce qu’elle est illuminée par le soleil. Par ses phases de croissance et de décroissance, elle représente la transformation (les 27 filles de Dakṣa qui sont aussi les maisons lunaires), les rythmes biologiques, la mort et la renaissance et permet donc le passage d’un état à un autre. Elle est aussi le symbole du féminin, de l’eau, de la fraîcheur, de la fécondité et de l’intériorité. La lune produit un breuvage appelé « Amrita » ou « Soma », le nectar de l’immortalité, le potentiel vital et spirituel qui préside à la Réalisation du Soi : la révélation d’atman, l’énergie intemporelle et immortelle. Ce nectar serait secrété par la glande pinéale (ou épiphyse) lors de méditations profondes et coulerait depuis la cavité du palais. De nombreuses techniques dans le yoga comme les postures inversées, ou le Kechari mudra ou nabho mudra (la langue contre le palais mou au niveau de cette cavité) évite à ce nectar de disparaître dans le feu du ventre, afin de faciliter cette connexion au Soi.
Photo : e-pooja-store
ardha candrasana
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