Bhagavadgītā
La Bhagavad Gītā est un poème du Mahābhārata, composé de 650 vers et divisés en dix-huit chapitres. La Gītā est un texte sacré où Kṛṣṇa partage sa connaissance spirituelle avec Ajuna Ce dialogue se déroule sur le champ de bataille dans la plaine de Kurukṣetra (l’arène sacrificielle des devas, le champ du dharma ), le premier jour de la guerre entre les Pāṇḍavas et les Kauravas. Il est raconté par Sañjaya, le ministre et les « yeux » de Dhṛtarāṣṭra. C’est interessant ici de voir que l’intrigue se passe sur le champ de bataille , Kṣetra représente symboliquement Prakṛti, et signifie « champ » ou « étendue de terre » dans le sens de « champs sacrés » ; Kuru représente une lignée englobant les guerriers et les familles royales des Pandavas et des Kauravas, mettant en évidence l’héritage culturel, les conflits et les liens avec les figures divines et la géographie sacrée. C’est à dire que nous sommes sur la terre comme lieu sacré, sur le champ sacrificiel de la vie, dans la lignée de nos ancêtres dans le cycle du Saṃsāra (le grand arbere de la transmigration). Ce champ est le lieu de la bataille intérieure.
Le Mahābhārata est un grand poème épique qui raconte l’histoire des cinq frères Pandavas et la rivalité avec leurs cousins, les cent Kauravas. Mahābhārata est composé de « Mahā » qui signifie à la fois « grand » et « total », et de « Bhārata », qui désigne la famille Bhārata , c’est à dire l’humanité toute entière ; une grande histoire qui fait référence aux processus universels et à l’être humain, émanations de la suprême conscience. C’est une allégorie sur le cheminement que chacun peut accomplir de sa condition matérielle à sa condition spirituelle, étape après étape.
Bhagavad-Gita-Interaction-Engin Akyurt-Pixabay
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Contexte dans le Mahābhārata
Au nord de l’Inde, le royaume de Bhārata est dirigé par le roi Pāṇḍu, le plus jeune des fils de Vyāsa, car son frère Dhṛtarāṣṭra, aveugle ne pouvait pas monter sur le trône.

Auteur inconnu – peinture entre 1830-1850 Brooklyn-Museum- considérée comme n’ayant aucune restriction de droit d’auteur connue par les institutions du Brooklyn Museum.
Les Pāṇḍavas – Côtés positifs de la personnalité
Pāṇḍu juste après son mariage tue accidentellement un brahmane et sa femme en train de faire l’amour le prenant pour un cerf. Avant de trépasser, le sage le maudit, le condamnant à mourir sur-le-champ à l’instant même où il aurait des relations sexuelles avec l’une de ses épouses (Kuntī et Mādrī). En raison de cette malédiction, Pāṇḍu ne peut avoir d’enfants. Pourtant avec sa première épouse, il aura trois fils, Yudhiṣṭhira, Bhīma et Arjuna. Le premier, Yudhiṣṭhira est engendré par Dharmarāja (la divinité du Dharma grâce à un mantra), le second Bhīma avec Vāyu (le dieu du vent, toujours avec le pouvoir des mantras secrets de Kunti) et le troisième, Arjuna avec Indra, (le roi du ciel, de la foudre et du tonnerre – l’une des cinq formes d’Agni, le feu de l’espace) .
- Yudhiṣṭhira fait référence à la personnification du dharma en digne héritier de son père énergétique Dharmarāja. Son arme est la lance qui représente la la sagesse. Yudhiṣṭhira est bon, doux et compassionnel et droit (incarne le dharma). Symbolise la justice.
- Bhīma : son nom fait référence à sa force extraordinaire. Son arme est la massue qui représente la détermination et l’autorité. Symbolise la force.
- Arjuna signifie : blanc, clair, brillant, de la couleur du jour en raison de sa droiture dans l’action. Son arme est l’arc qui représente la discipline, la concentration et la vivacité d’action. Symbolise le dévouement.
Avec sa seconde épouse, Mādrī, il a des jumeaux, Nakula et Sahadeva, eux-mêmes engendrés par deux frères, les Aśvinī-kumāra (Aśvinīdevas) et toujours avec le mantra secret.
En guise de pénitence supplémentaire pour cet acte, Pāṇḍu renonce également au pouvoir au profit de son frère aveugle, Dhṛtarāṣṭra pour se réfugier dans la forêt et accomplir des austérités (méditation- contemplation). Plus tard, ses enfants seront confiées aux bons soins de Bhīṣma, l’oncle de Pāṇḍu et Dhṛtarāṣṭra. Bhīṣma étant également, le commandant suprême des forces des Kauravas. Les enfants de Pāṇḍu et Dhṛtarāṣṭra sont élevés ensemble et tous considèrent que le l’heritier légitime du trône est Yudhiṣṭhira.
- Nakula : affixe : « na » dans le sens humilité ; « Kula » : Abhinavagupta explique que le terme « kula » dérive de la racine « kul », qui signifie « se rassembler en groupe ». Cette racine a également un sens : « condensation ». Si le premier sens fait allusion à l’ensemble des souffles vitaux, des organes sensoriels, des éléments, etc., qui constituent le corps psychophysique, le second désigne l’état de conscience « condensé » qui, pour ceux qui ignorent ce processus, est un esclavage. D’un autre point de vue, Kula est Kaulikī śakti, qui est à la fois l’énergie du pouvoir de la conscience qui donne vie au corps et renforce les sens et l’esprit. Ainsi, Kula est à la fois la nature essentielle des phénomènes extérieurs, leur manifestation en tant que représentation perceptive et conceptuelle, et le Soi de chaque être vivant. (Wisdom lib). Son arme est l’épée qui représente le courage, mais également le discernement et la conscience non duelle. Ses qualités sont le puissance et l’unité. Symbolise l’amour.
- Sahadeva : « saha » : rassembler ; « deva » : qui brille, qui appartient au ciel. Son arme est la hache qui permet de rompre avec les attachements, l’orgueil et l’illusion. Symbolise la connaissance dans la stabilité.
Le rôle de Draupadī
Draupadī est la fille du roi Drupada, l’appui de Kṛṣṇā, et l’épouse des cinq Pāṇḍavas. Elle captive Arjuna lors de sa cérémonie de Svayaṃvara, et lorsque lui et ses frères rentrent chez eux, ils annoncent à leur mère que ce jour là, qu’ils ramènent un fabuleux joyau. Sur quoi la mère répond : « Eh bien, mes chers enfants, partagez-le entre vous. » Comme ses paroles une fois prononcées ne peuvent être défaites, elle devient l’épouse des cinq frères. Lorsque Yudhiṣṭhira perd son royaume, ainsi que lui-même et Draupadī, au jeu, elle est grossièrement insultée par Duhśāsana (la soeur de Duryodhana) et par l’épouse de Duryodhana. Mais elle supporte ces insultes et d’autres du même genre avec une patience et une endurance peu communes, et à plusieurs reprises, lorsqu’elle et ses maris sont mis à l’épreuve, elle sauve leur réputation . Sans Draupadī , les cinq principes (les 5 élements) resteraient inertes. En quelque sorte, elle est Prakṛti, Śakti, l’énergie de la conscience qui permet au monde d’exister. Et sans Krishna (le conducteur du char), ils n’auraient aucune direction .
Les Kauravas – Les côtés négatifs de la personnalité
Dhṛtarāṣṭra, le roi aveugle est marié à Gāndhārī qui pour partager le sort de son mari, décide de se bander les yeux à vie. Ensemble, ils ont cent fils et une fille. L’aîné de leurs fils s’appelle Duryodhana (signifiant : « dur » ou «mauvais» & « yodhana » : «combattant») et leur fille, Duḥśalā.
- Dhṛtarāṣṭra représente manas, aveugle et guidé par les sens.
- Bhīṣma avec la vue, et étant le commandant suprême des forces des Kauravas représente l’ahamkāra, l’ego, la séparation.
- Gāndhārī est le pouvoir des désirs insatiables (elle s’est volontairement bandée les yeux) et pousse sans cesse son fils Duryodhana à la lutte pour le pouvoir.
- Duryodhana représente la matérialité qui sans discernement anime la violence et la haine.
- Duḥśalā symbolise les mauvais choix.
L’hostilité de Duryodhana envers les frères Pāṇḍava résulte de sa conviction sincère qu’en tant que fils de l’aîné de la lignée (Dhṛtarāṣṭra), il est bien l’héritier du trône. Comme son père avait dû renoncer au pouvoir en raison de sa cécité , en faveur de Pāṇḍu, il est convaincu que ce qui lui revient de droit est donné par favoritisme à son cousin aîné Yudhiṣṭira.
Duryodhana n’a de cesse de combattre ceux qu’ils considèrent comme ses ennemis, ses cousins. « Dans ses plans obscurs, il est aidé par son oncle Śakuni ( le frère maléfique de Gāndhārī et son ami notoire) : ce dernier joue aux dés et n’a pas d’égal dans l’art de la tricherie pour gagner. Duryodhana sachant que Yudhiṣṭira a un faible pour le jeu, l’invite donc à une partie de dés. Śakuni joue pour Duryodhana, et inévitablement gagne. Dans sa faiblesse, Yudhiṣṭira met en jeu peu à peu tout ce qu’il possède, y compris son royaume, ses frères, et même leur épouse, Draupadī. C’est le triomphe de Duryodhana grâce à Śakuni. Il exulte et insulte les Pāṇḍavas devant toute la cours horrifiée. il est alors obligé d’accorder la pleine liberté aux Pāṇḍavas, et tous retourne dans leur royaume. Cependant sa haine n’a pas de limite et il persuade son père d’inviter de nouveau les Pāṇḍavas à une nouvelle partie de jeu. Le perdant devrait cette fois partir dans la forêt, et vivre une vie d’austérité pendant douze ans, et rester invisible durant toute la la treizième année, au risque de devoir mener cette monastique vie pendant douze autres années. Yudhiṣṭira accepte la partie de dés et l’enjeu, et perd de nouveau. Les frères Pāṇḍavas sont donc condamnés à vivre douze ans dans la forêt, pratiquant des austérités, rencontrant des sages, en écoutant leur enseignement. Puis ils passent la treizième année de leur exil au royaume du roi Virāṭa (sans que celui-ci en ait connaissance) sous des déguisements divers… Malgré les recherches acharnées de Duryodhana, ils ne sont pas découverts et demandent à revenir à Hastināpura. Cependant Duryodhana qui a déjà réclamé leur royaume, refuse de leur donner le moindre morceau de territoire. Il conclut des alliances avec d’autres rois puissants en vue d’une guerre éventuelle. Kṛṣṇa fait des tentatives de réconciliation, mais Duryodhana ne céde pas et son père n’a pas le courage ni l’intelligence de l’arrêter dans cette folie. La guerre est ainsi inévitable. » Bhagavad Gītā – Swami Chinmayananda
Ce que l’on voit ici, c’est un mental tourné vers les seules expériences matérielles qui d’un côté avec Yudhiṣṭira va mener toute sa famille à leur perte. Et d’autre part avec Duryodhana englué dans le ressentiment et la haine engage tout son royaume et ceux de ses alliées dans la guerre.
Eléments (Pañcabhūta) & Cakras
Les chakras sont l’essence du cheminement du yogi
- Les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être.
- Ce qui est contenu dans le corps est le reflet des principes cosmiques, le flux de la création. Les éléments (pañcabhūta) sont représentés dans le corps au niveau de chaque cakra.
- Tous les schémas (créés dans cette vie-ci ou auparavant) perdurent dans le corps astral. Lorsque nous perdons le corps physique, subsiste le corps astral avec toutes ses mémoires. Toutes les impressions sensorielles (expériences, jugements, j’aime, j’aime pas, etc., créés dans cette vie-ci ou auparavant, sont conservés dans les cakras.
- La colonne vertébrale qui est le pilier du corps dans toutes ses dimensions est l’axe du système nerveux et des réponses des sens en lien avec le cerveau ; là se déroulent de nombreuses interractions énergétiques.
- Les chakras sont principalement des lieux au niveau astral de canalisation, stockage et orientation du flux énergétique.
Les Pandavas – Les Eléments (fondations de la création) & Cakras
- Yudhiṣṭhira représente l’élement de l’éther (Ākāśa) ; il est le premier né des lignées des Pandavas et des Kauravas, le support de toute la création. Il symbolise viśuddhi cakra, le chakra de la gorge,la sagesse, le dharma, l’intégrité, la clarté et la droiture.
- Bhīma représente l’élement de l’air. Il est le deuxième de la lignée des pandavas et est né en même temps que Duryodhana, l’aîné des kauravas. Il symbolise anāhata cakra, le coeur qui définit tout ce que nous aimons et n’aimons pas, ces sentiments auxquels nous sommes particulièrement attachés. Le pouvoir du coeur (compassion, ouverture, inclusion) est la plus grande force de la vie. c’est la raison pour laquelle Bhīma est plus grand guerrier du champs de bataille de Kurukṣetra. Durant cette bataille, Bhīma et Duryodhana vont souvent s’affronter directement, car ils constituent les deux forces opposés du coeur.
- Arjuna représente l’élement du feu. Il symbolise manipūra cakra, le chakra du ventre, la volonté et le contrôle de soi qui vont amener à la célébration de la vie. Cependant si le côté négatif prend le dessus, l’agressivité et le contrôle des aspects extérieurs amèneront au désastre.
- Nakula représente l’élément de l’eau. Il symbolise svādhiṣṭhāna cakra, le chakra sacré. Quand le flot de l’eau est régulier et constant, cela apporte une grande harmonie avec ce qui importe vraiment dans la vie, la flexibilité, l’adaptabilité, la création. Inversement, comme l’eau n’a pas de forme, elle peut couler n’importe où et entraîner dans des directions qui ne vont pas dans le bon sens et mener à la perte.
- Sahadeva représente l’élément de la terre. Il symbolise mūlādhāra cakra, le chakra racine, la stabilité dans notre vérité. La terre est la base dà partir de laquelle le processus va pouvoir se dérouler. En cas de doutes et d’insécurité, c’est tout le mouvement qui est altéré.
Kṛṣṇa, le personnage central du Mahābhārata
Kṛṣṇa est le fils de Vasudeva et de Devakī ; il est le neuvième avatar de Mahāviṣṇu (la divinité de la préservation ou force intérieure de la résilience). Vasudeva a deux épouses, Rohiṇī et Devakī ; cette dernière a eu huit fils, dont le huitième est Kṛṣṇa. Kaṃsa, roi de Mathurā et cousin de Devakī apprend par une prédiction que l’un des fils de sa cousine le tuerait ; il retient donc Vasudeva et sa femme en captivité et fait mourir leurs six premiers enfants ; le septième, Balarāma, est sauvé en étant extrait du ventre de Devakī et transféré dans celui de Rohiṇī. Quant au huitième, Kṛṣṇa, il naît avec la peau noire et une marque particulière sur la poitrine. Son père Vasudeva réussit à s’échapper de Mathurā avec l’enfant et confie l’enfant à un berger nommé Nanda et sa femme Yaśodā. Kṛṣṇa et Balarāma, lui aussi adopté par la même famille grandissent ensemble, jouant dans les bois avec des fils de bergers. C’est un enfant gai et malicieurx qui joue merveilleusement bien de la flûte et qui accomplit très jeunes des exploits digne des dieux. Après qu’il ait fait disparaître Kaṃsa, il construit une ville appelée Dvārakā où les habitants de Mathurā s’installent.
Kṛṣṇa fait preuve de compassion, patience, indulgence, justice, impartialité, détachement, invincibilité, générosité, honnêteté, vérité, contrôle de soi et beauté. Il maîtrise parfaitement les arts de la danse, du chant et de la musique. Ces dispositions qui sont en soi, puisque rappelez-vous, toutes les divinités sont des forces intérieures, servent de guide à chacun pour cultiver une personnalité équilibrée et vivre en harmonie.
Kṛṣṇa et cakra
- Ājñā cakra est le point unique dans le corps où la dualité est nettement visible, avec un côté nettement positif concernant notamment la qualité de clairvoyance. Le côté négatif est celui du mental et de l’ego non éclairés.
- Kṛṣṇa symbolise l’aspect positif d’ājñā, l’unité, la clarté mentale tandis que Bhīṣma, celui de l’ego et de la séparation.
- Kṛṣṇa est le guide intérieur comme une sorte de boussole qui aide à garder le cap lors des tempêtes.
- Un dernier point, il danse, il joue de la flute, il nous enchante : qu’est-ce que cela dit? Vivons notre vie au mieux dans la joie ; la vie , c’est l’impermanance et elle est temporaire avec ce corps-ci!
Kṛṣṇa joue une rôle de médiateur dans le conflit. Sollicité à la fois par les Pāṇḍavas et les Kauravas, il octoie son armé à Duryodhana et il accepte de conduire le char sur lequel se trouve Arjuna au centre du champ de bataille. Ceci est très symbolique, c’est donc la conscience Arjuna qui va guider et non pas l’ego/mental.. C’est Arjuna qui a demandé à Kṛṣṇa de diriger le char entre les armées, car ce qui dit ici, c’est notre choix en quelque sorte de choisir de « sortir » de la souffrance. (Paragraphe : 2.39 : « Tu as reçu de Moi, jusqu’ici, la connaissance analytique de la philosophie du Sāṃkhya, la création. Reçois maintenant la connaissance du yoga, qui permet d’agir sans être lié à ses actes. »)
Le Char serait notre corps et notre mental. Les 5 chevaux, nos 5 sens et les rênes, notre capacité de discrimination qui nous permet de trouver l’équilibre entre nos désirs discordants. (Paragraphe : 2.71 : « Celui que les plaisirs matériels n’attirent plus, qui n’est plus esclave de ses désirs, qui a rejeté tout esprit de possession et qui s’est libéré de la tyrannie de l’ego, peut seul connaître la sérénité parfaite. »)
Commentaire Joëlle : « merci pour votre initiation complète et précise. J’aborderai l’ouvrage différement. »
Chapitre 1 – La détresse d’Arjuna (p.23 – verset 1 – verset 36) – Nadège
A- Kurukṣetra
Alors que les yoga-sutras de Patañjali (un autre texte fondamental pour l’approche du yoga) sont comme des cartes IGN qui dirigent une conscience intérieure, la Bhagavadgītā, elle nous plonge au coeur de l’affect et des sentiments humains. Les êtres humains sont des êtres d’émotions qui expérimentent le monde par les cinq sens. Ces impressions sont ramenés au mental , l’ego qui va les traiter à travers le filtre de nos expériences passées, conditionnements, divers, traumas, etc. La réalité n’est donc jamais directe, elle est filtré, c’est ce qui est appelé māyā, l’illusion.
Dès ce premier chapitre, nous sommes au coeur d’un drame, d’une dramaturgie tout à fait humaine. Deux camps opposés sont sur le champ de bataille. La guerre va commencer.
Le premier verset donne le ton de l’intrigue et le sujet du poème : » Que firent les fils de Pāṇḍu et les miens quand désireux de combattre, ils s’assemblèrent dans la plaine sacré du Kurukṣetra (le champ de l’accomplissement du dharma), ô Sañjaya? » : ici est exposé le terme qui guide tous les pratiquants du yoga, « le dharma ». C’est un terme qui comprend le mot « dhar » , un suffixe signifiant celui ou ce qui porte/transporte/tient/soutient & « ma » qui possède les trois significations suivantes : prospérité, honneur et mère. DHARMA , ce sont donc les lois cosmiques ainsi que les lois éthiques qui soutiennent le monde; en quelque sorte les lois fondamentales; si ces lois sont transgressées, il y a péril en la demeure. Cette première stophe est dite par Dhritarashtra (Dhṛtarāṣṭra) alors que toute le reste de l’histoire est raconté par Sañjaya, ministre de Dhṛtarāṣṭra. Sañjaya incarne la connaissance intuitive, il est capable d’observer tous les détails exacts (sans filtre) de la bataille.
Versets 2 à 11 : ils sont consacrés à Duryodhana qui malgré sa nombreuse et puissante armée sent sa confiance l’abandonner. Il est en proie à l’agitation et projette ses « peurs » sur Droṇācārya, son maître d’armes qui a été à la fois le précepteur des Pāṇḍavas et des Kauravas. Droṇā avait fermement condamné l’exil des Pāṇḍavas par Duryodhana et ses frères, ainsi que leurs mauvais traitements envers les Pāṇḍavas, et l’usurpation de leur royaume. Mais, en tant que serviteur du royaume, Droṇācārya a le devoir de combattre pour les Kauravas, et donc contre les Pāṇḍavas. ici, il y a deux point : Duryodhana qui se retrouve dans une situation délicate de part son « mauvais » comportement et a besoin de se rassurer sur son issue et d’autre part Droṇā qui représente le devoir et la loyauté (« Svadharma » : son propre devoie, son propre dharma, sa propre voie), doit accomplir sa mission.
Versets 12 à 19 : dans ces versets, sont recensés tous les plus grands guerriers (généraux – mahārathīs) de l’armée des Pāṇḍavas. Sañjaya décrit ce vacarme comme terrifiant pour souligner la force des Pāṇḍavas à Dhṛtarāṣṭra et lui suggérer d’avoir la sagesse de retirer ses troupes. Quand nous retrouvons dans une situation délicate que nous avons contribué à créer, il y a toujours une possibilité de faire marche arrière, s’excuser par exemple.
Versets 20 à 25 : Ici entre en scène nos héros, Arjuna & Krishna (Kṛṣṇa). A ce moment Arjuna est parfaitement déterminé à mener la bataille avec celui qui guide sont char Kṛṣṇa. Il y a un moment dans notre vie, poussés par des souffrances inapaisables, la colère ou l’impression d’njustice et une conscience qui veut émerger (Kṛṣṇa), la décision de prendre soin de soi, de regarder, de comprendre ce qui se passe en nous, se dessine. Avec vaillance et détermination, nous sommes prêts à mener la grande bataille de notre vie. Kṛṣṇa alors prononce ces mots : « ô Pārtha vois les Kuru rassemblés ». Pārtha vient de « Pārthiva » qui fait référence à « l’argile », à la « terre ». Il rappelle qu’Arjuna dans cette histoire est le représentant de l’être humain, le simple mortel.
Versets 26 à 36 : « Alors Pārtha vit là, dans les deux armées, des pères, des grand-pères, des maîtres, des oncles maternels, des frères, des pritis-fils et des amis », etc. Au moment de livrer bataille (quelles qu’elles soient aux différentes étapes de notre cheminement yogique), nous voyons ce qui nous attend, tout ce qui nous constitue va être chamboulé. Il y a de nombreuses peurs et beaucoup d’émotion. Nous sommes attachés aux différents aspects de notre personnalité et nous savons que cet engagement va nous demander d’abandonner des parties de nous mêmes. Il y a de l’apitoiement sur ce que nous sommes, ce que nous avons subis ; souvent nous ruminons là-dessus, nous ressentant comme victime. C’est un bouleversement qui nous attend et nous aimerions pouvoir y échapper, trouver le calme sans cet effort dantesque. Il y a donc une confusion qui s’installe chez Arjuna qui offre tous les signes de l’anxiété. A ce stade, ce sont ses émotions qui prennent le contrôle, il n’est absolument pas capble de voir ce qui se passe réellement et se laisse dominer. Il est vrai que pour ceux qui sont passés par ces « crises existentielles », la douleur est intense et on trouve toutes les raisons pour y échapper. Arjuna aimerait que Kṛṣṇa le conforte dans ses justifications, mais celui-ci se tait. En clair, la conscience écoute et attend patiemment. Arjuna perd sa clairvoyance et prend le parti de ses mauvais penchants : « finalement, ce n’est pas si grave », nous nous disons quelquefois.
Commentaire Gaëtan :
- « J’ai été d’abord surpris par le titre du premier chapitre, jusqu’au verset 7, « yoga de la détresse d’Arjuna ».
- En quoi est-ce un yoga quand les personnages principaux, Dyryodhana et Arjuna, tels les deux faces d’une même pièce, sont soumis à la confusion et semblent avoir une attitude adharmique?
- Je le comprends à présent comme un point de départ nécessaire pour rendre possible la quête de sens propre au yoga. L’un d’eux, continuera à se fourvoyer, quand bien même les indices de sa défaite prochaine sont déjà présents dès le début, il mène un combat sans conscience; quand l’autre traversera les flammes pour se purifier et devenir ce qu’il doit être en suivant son svardharma. »
Bagavagîta Chapitre 1 la détresse d’Arjuna – Verset 37 à 47 – Chérifa
De 37 à 43
- Arjuna, continue son argumentation, en exposant à krishna les conséquences de l’auto destruction de la famille. Commettre le crime de tuer les membres de sa famille revient à troubler l’ordre de la sociéte, (il évoque les femmes qui deviennent corrompues ,(on peut supposer que les femmes portant au monde, les individus en devenir, le renouvellement des générations, si dans leur sein, il y a des émotions de tristesse ou de vengeance cela se transmet, et porte atteinte à la paix et l’harmonie de la societé) , anéantir l’héritage des ancêtres et emmener la famille à vivre à jamais dans l’enfer (enfermement : l’état de vie dominé par l’obscurité/l’ignorance a la loi du dharma).
- Les principes de transmission de généalogie est, il me semble évoqués. Et le principe de respect des ancêtres, des racines, de l’héritage des traditions, pour que la famille et la société par extension soit prospère et en paix, c’est-à-dire en harmonie avec le dharma.
- Ce sont des principes, cohérent si ces crimes sont commis par avidité colère ou autres motivations qui portent atteinte aux lois cosmiques naturelles, Arjuna argumente la situation comme si cette bataille avait lieu pour des désirs personnels motivés par la soif de pouvoir ou de richesses.
Le verset 44
- Nous indique bien cela, il voit cette situation comme un péché « par soif des plaisirs de la royauté ». On peut observer que à ce moment là, il ne sait plus pourquoi il est ici, dans ce char, au milieu d’une bataille qui est sur le point de commencer, il ne perçoit plus la cause de sa présence, sur le champ de bataille, la motivation de rétablir la famille, que son frère aîné puisse s’établir sur le trône, car c’est son rôle, et c’est primordial pour ne pas faire tomber la société dans les mauvaise voies : Colère avidité ignorance
- Dire à Krishna, que cette bataille est motivée pour les plaisirs de la royauté peut nous indiquer, qu’Arjuna a l’esprit confus et le mental s’est retourné contre lui.
- A ce moment là, le mental ego prend le dessus est devient le juge qui dénigre et nous fait croire que nous sommes une mauvaise personne, c’est le doute douloureux de faire un mauvais choix, et la peur apparaît après avoir fait temps d’effort pour mener une action juste guidée par le choix du cœur et donc de notre conscience.
- Le dénigrement ( envers sa vie ) est tellement forte à ce moment là, qu’il consent à son sacrifice, être tué par ses cousins, totalement désarmé et sans resistance.
- Nous sommes quand meme face à un héros, meilleur archer de son temps, entraîné et elevé en tant que prince ( c’est-à-dire qu’il a reçu les principes de noblesse : protéger la loi et les êtres ordianaires au péril de sa vie)
- La notion de sacrifice est inversée, sacrifier sa vie au sens noble, c’est protéger la loi du dharma sans ménager sa vie,
- Etre dans un sacrifice comme l’annonce Arjuna, est une forme d’ingratitude envers ce que la vie lui a offert, afin qu’il puisse vivre ce qu’il s’apprête à vivre.
- Nous sommes là face aux tendancse humaines devant un obstacle, une épreuve de la vie.
- Nous passons par cette phase de découragement, qui alimente le petit ego qui nous entraine au dénigrement de notre vie, de la vie elle-même,
Arjuna, s’effondre, lâche ses armes : l’arc divin et le carquois inépuisable ( donner par les dieux pour ce moment)
- Lorsque nous dénigrons la vie, nous nous coupons de notre part divine, ces armes données par les dieux sont lachées au fond du char c’est comme si Arjuna se séparait de sa part divine, de la part la plus noble de lui.
La commence, le yoga
C’est lorsque nous sommes dans une impasse, lorsque nos ressources connues sont épuisées et d’aucune utilité, lorsque nous percevons nos incohérences mentales, lorsque la souffance est tellement insurpportable que nous sommes face à ce choix
Je choisis la mort ou la vie
- Ce premier chapitre nous indique, que c’est dans une détresse ultime que le yoga peut être enseigné .
- Lorsque notre vulnérabilité d’être humain apparaît, la confusion de l’esprit et le corps en deconnexion au divin (il lâche ses armes : les mains, la capacité de création, de l’esprit à la matière )
- C’est lorsqu’il nous faut choisir entre la vie et la mort, que le maître apparait.
Krishna est dans le char, a coté d’Arjuna.
- Il écoute, il ne lui coupe pas la parole, ne cherche pas à le stopper. Il le laisse aller au bout du bout .. de sa complainte, il le laisse aller au fond du trou.
- On peut alors supposer que c’est une étape n’cessaire pour qu’Arjuna puisse vivre ce moment complètement. Et totalement. Sans pudeur tel qu’il est à ce moment présent, confus et envahis par la peur.
Chapitre 2 Le Yoga de la connaissance – Verset 1 à 11
Verset 1 à 3
- Après ce monologue, Arjuna est submergé de pitié et de découragement, les yeux en larmes.
- Le deuxième chapitre s’ouvre sur le rappel de l’état du fils de Pandu.
- C’est le point de départ.
- Arjuna, devient la victime de la situation, les émotions l’ont emporté et il n’a pas la capacité à ce moment de faire face au défi de la vie.
Alors que Krishna est resté silencieux jusqu’alors, il prend la parole et lui répond :
- « O Arjuna, d’où vient ce découragement dont tu est la proie à un moment aussi crucial, sentiment indigne d’un Aryen,qui t’empêchera d’accéder au paradis des héros et à la gloire »
- Krishna s’adresse à Arjuna, en l’interpellant, et exprime sa surprise devant l’attitude du fils de Pandu.
- Il lui demande, d’où vient ce découragement, à un moment aussi crucial.
- Il rappelle qu’une telle attitude n’est pas digne de qui il est, que cet état ne vient pas des cieux et ne peut le conduire au cieux.
- On peut donc, voir que krishna lui montre que les émotions qui se sont emparées de lui ne sont pas une émanation du divin ou duplan cosmique et que ça ne peut pas l’emmener à la réalisation de sa destinée, ni sur terre ni sur des plans supérieurs, c’est-à-dire la réalisation du grand Soi.
- Il le somme de se reprendre et de ne pas se laisser aller ses pensées et émotions, de lâcheté et de couardise ; il le somme de chasser tout cela de son cœur.
« Debout » lui dit-il
- Se redresser, se reprendre/ être ce qu’il est : un homme fort et courageux digne de son rang.
- Krishna n’est pas complaisant, il est tranchant, direct.
- On peut donc observer sa bienveillance envers son ami, car il ne dit pas des mots doux mais des mots precutants pour le faire réagir, on pourrai imaginer un saut d’eau froide comme pour lui faire reprendre ses esprits.
- On peut se dire qu’un vrai ami ne dit pas ce que nous voulons entendre mais ce que nous devons entendre pour rester fidèle à nous même, lorsque des situations de vie nous font perdre notre bon sens et nous coupe de notre cœur.
Verset 4 à 6
- Ensuite Arjuna évoque Ici Bhisma et Drona pour tenter de justifier sa volonté de se rendre sans combattre, comment peut-il combattre ces deux personnes dignes de vénération?
- Ici nous voyons que Arjuna s’identifie à la relation.
- Or la guerre imminente n’est pas une affaire personnelle.
- C’est une action pour la préservation du dharma.
- Les kauravas n’ont pas la légitimité pour régner, c’est ainsi.
- Ils ne respectent pas l’ordre cosmique et donc les valeurs qui permettent la préservation de la dignite de la vie.
- Les Pandava combattent pour rétablir et préserver le dharma, pour le bien de tous les êtres vivants sur ce plan d’existence.
- Evoquer, les noms de Bhisma et Drona nous emmènent à une vison erronée de l’enjeu, à de l’attachement, des fonctions, des souvenirs, des sentiments humains.
- De plus Bhisma et Drona ont déjà transendé leur individualité pour une cause plus grande que leur personnalité, ils ont choisi la cause qu’il devait défendre.
Si on regarde bien, c’est parce que Arjuna a un respect sincère envers Bhisma et Drona que il va pouvoir se libérer de son attachement au maitre ou parent pour exprimer de façon authentique son être. Passer du petit « je » au grand « Je ».
Les verset 5 et 6 évoque des projections, le moment présent lui échappe donc le mental est en divagation et imagine des situations. On perçoit que son bon sens est corrompu par son mental, il est alimenté par les sens, la vue (des armés), l’ouïe, ( le vacarme des animaux présents pour la guerre, les epées…). Le mental est nourri par les stimulis exterieurs et il alimente le désir anxieux d’obtenir des bienfait de ses propres actions, ce qui créé un mur entre le mental et l’intellect, le discernement n’est plus possible.
Verset 7
- Arjuna, en pleine tourmente, arrive à exprimer ce qu’il ressent, la pitié dans son cœur, son esprit qui ne lui permet plus un bon discernement. Il demande alors à krishna la solution,
- « Dis moi de facon certaine ce qui serais le meilleur pour moi » : il reconnaît la crise qu’il est en train de vivre, il se tourne vers Krishna, et demande de l’aide.
Verset 8
- Il voit sa douleur et son impuissance à ce moment d’y mettre fin (son incapacité à discerner le dharma et l‘adharma. A savoir de facon claire ce qu’il doit faire. Quel est l’action juste pour se maintenir dans la dignité du Soi.
- Il n’a pas les ressources à ce moment la, ou ne sait pas comment utiliser ses ressources pour sortir de cette confusion douloureuse qui le paralyse.
- Et pourtant, le moment est crucial, la guerre est sur le point de commencer.
Verset 9
- Il annonce son renoncement « je ne combattrais pas » et se mure dans le silence.
- C’est Sanjaya qui rapporte au vieux Roi Dhrtarastra la scène et le monologue d’Arjuna et pourquoi il renonce au combat.
- Il n’y a que le roi Dhrtarastra qui peut rappeler ses armées et mettre fin à cette bataille( sur le point de commencer).
- Mais le roi aveugle n’entend pas les conseils de son narrateur.
- Sanjaya nomme Arjuna par le therme Gudakesa (celui qui a vaincu le sommeil)
- Ce qui présage qu’Arjuna a toutes les facultés et que les conditions sont réunies pour sa victoire, son éveil et rétablir ainsi le dharma.
- Mais le roi n’entend pas, son attachement à ses fils, (donc aux tendance adharmique) est trop forte.
Verset 10 et 11
- Krishna répond à Arjuna, en souriant.
- Cela veut dire que krishna : c’est maintenant qu’il va pouvoir toucher le cœur de l’homme,
- « O Baratha » qui se tient déséperé entre les deux armées : se tenant entre les deux armées, symboles du bien et du mal, prêtes à livrer bataille jusqu’à la mort. Arjuna, qui symbolise l’individu s’abandonne complétement au seigneur.
- Krishna lui expose son premier enseignement, comme un médecin qui a fait un diagnostic il commence à lui apporter le remède.
- Car le mal est plus profond que le défi de la guerre imminente.
- Ici, on ne s’attache pas au symptôme, Krishna doit éradiquer la cause de la maladie.
- La source de son égarement.
Verset 11 : « Tu pleures sur ceux qui n’ont pas besoin de tes larmes » Et pourtant tu parles comme un sage « Mais le sage ne pleure ni sur les vivants, ni sur les morts »
- Lorsque nous nous coupons de notre part divine (sans commencement et sans fin), l’ego (mortel), prend la place et voile la réalite ultime de la vie et de la mort.
- Du point de vue de l’ego ( qui appartient au plan d’existence terrestre ), il va mourir.
- Donc, il est attaché au corps, et à tout ce qui nous ramène à la matiere sans la conscience du grand tout, et de la manifestation de la vie.
- C’est pour cela que nous sommes tristes de nous détacher / nous séparer ou que le mental nous enmmène dans des imaginations catastrophiques qui ne sont pas encore arrivées.
- L’ego n’aime pas le changement, et il ne veut pas perdre sa place.
Cet enseignement de krishna : « Le sage ne pleure ni sur les vivants ni sur les morts »
- Cela veut dire lorsque nous sommes eveillés au principe de la vie, nous savons que la vie est éternelle, l’esprit, la conscience est le principe de la vie, peut être latent ou non latent mais la vie « est ».
- Donc c’est la part en nous, mortel, l’ego qui nous fait croire à la perte, la séparation.
- Car lorsque le corps a fait son œuvre, il retourne à la terre plan d’existence de ce monde et l’ego meurt. Mais pas l’être, ainsi Krishna expose la loi de transmigration de vie en vie.
- Donc, si l’on considère que la vie, et que le dharma ( les lois cosmiques) nous dépasse et que nous faisons confiance à la vie, nous nous inscrivons dans une grande danse, même si nous ne comprenons pas tout, mais nous pouvons nous rapprocher de cette conscience en cherissant la dignité de la vie, et nous eveiller au principe de l’éternité de la vie.
Donc rien ne sert de pleurer pour les vivants ou les morts puisque du point de vu de la Vie cela est une illusion.
merci pour votre initiation complète et précise. J’aborderai l’ouvrage différement.